mercredi 15 février 2006

Stress sans détresse
(Hans Selye)

Hans Selye, éminent chercheur d’origine autrichienne, fut un grand homme de science mondialement connu pour avoir découvert et étudié le stress.

En 1956, il faisait paraître un ouvrage qui le rendra célèbre, « Le stress de la vie ». Dans ce livre, le Dr Selye traitait d’un nouveau concept, « le syndrome d’adaptation », ou « l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences physiopathologiques d’un traumatisme naturel ou opératoire. »

Grâce à ses recherches, un nouveau vocable allait naître : « le stress ». Il a admirablement bien vulgarisé cette notion dans son ouvrage publié en 1974, « Stress sans détresse » (quel ingénieux titre !). Dans ce livre, il donna une définition simple et claire de ce qu’est le stress : « Le stress est la réponse non spécifique que donne le corps à toute demande qui lui est faite ». À la lecture de cet énoncé, nous percevons nettement que le stress n’a pas (d’une manière inhérente) une composante négative. Comme il le disait si bien, le fait que l’agent stressant soit plaisant (joie) ou non (désespoir) est sans importance, son effet dépend de l’« intensité de la demande » faite à la « capacité d’adaptation » du corps.

Il est question de « détresse » lorsque le stress devient nuisible ou désagréable. Les tensions mentales, les frustrations et l’insécurité sont des stresseurs très nocifs. Lorsque l’agent stressant a disparu ou cessé d’agir, les effets du stress ne cessent pas aussitôt, ils peuvent se prolonger.

L’auteur mentionnait deux voies principales de survie : la lutte (attitude catatoxique) et l’adaptation (attitude syntoxique).

Résumons en quelques points les principales prescriptions du Dr Selye pour parvenir à contrer les effets nuisibles du stress :

Simplicité dans les habitudes de vie ;
Évitez les complications inutiles ;
Gagnez la bonne volonté d’autrui ;
Efforcez-vous d’oublier ce qui est laid et pénible, mais inévitable ;
Crevez l’abcès au lieu de prolonger la douleur ;
L’activité est une nécessité biologique.

L’auteur faisait remarquer qu’il n’y a rien de plus destructeur que de rester inactif et dans l’absence totale de stimulation.

Toujours et préalablement à toute démarche : « la connaissance de soi ». C’est en découvrant « notre » niveau de stress optimal que nous pourrons par la suite utiliser « notre » énergie d’adaptation à « notre » rythme et dans un sens conforme à « notre » personnalité.

Le stress est nécessaire à la vie. Sans stress, il n’y a pas de vie, c’est la mort.

– Selye, Hans, Stress sans détresse, Montréal : Les Éditions La Presse, 1974

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