dimanche 30 novembre 2008

Consultation

La consultation est facilitée par l'usage de mots-clés. Un classement est fait par rédacteurs et auteurs cités.

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vendredi 28 novembre 2008

Aphorismes zen

« Le corps est l’étui fragile qui, durant un certain nombre d’années, renferme ton âme. »
Bouddha

« La seule loi de l’univers qui ne soit pas soumise au changement est que tout change, tout est impermanent. »
Bouddha

« L’homme qui, au lieu de mettre de l’huile dans sa lampe, l’alimente avec de l’eau, ne dissipera pas les ténèbres qui l’entourent. »
Bouddha

« La force est l’arme de ceux qui ont tort. »
Bouddha

« N’interrogez pas le silence car il est muet... c’est en nous même que nous devons chercher la délivrance. »
Bouddha

« Les hommes dès qu’ils naissent sont exposés à la mort. Jeunes et vieux, ignorants et savants, tous mourront. Ce n’est ni par les plaintes, ni par le désespoir que l’on atteint à la paix de l’âme. »
Bouddha

« La mort est sourde, elle n’entend pas la voix de l’amour. »
Bouddha

« Celui qui désire la paix du cœur doit arracher de sa blessure la flèche de la peine, la plainte et la lamentation... »
Bouddha

« Rien n’échappe à la censure des hommes ; ils critiquent celui qui demeure silencieux, ils blâment celui qui parle, ils murmurent contre celui qui prêche la voie droite. Mais cela importe peu ; faites le bien et laissez parler les autres ! »
Bouddha

« Comme un long fleuve la vie n’est magnifique qu’en offrant de multiples méandres. »
Chen Ziang

« Fermer les yeux pour tout voir, et mourir les yeux ouverts. »
F. Pagny

« Écrase le tronc du cerisier, tu ne trouves pas de fleurs. C’est le ciel du printemps qui a apporté les fleurs. »
Ikkyû

« La lune claire se reflète dans des milliers de fleuves. »
Ikkyû

« Gagner ou perdre est l’inscience qui fait croire à la personnalité et au Moi. »
Ikkyû

« Écoutez seulement avec attention le vent dans les pins et les cèdres. »
Ryonen Genso

« La pureté du vent, la clarté de la lune, qui peut les peindre ? »
Deshimaru

« Une seule cause ne produit pas un seul effet. »
Deshimaru

« Quand le vent souffle vers l’ouest, le nuage va vers l’ouest. »
Deshimaru

« Lorsqu’on obtient une chose, on en perd une autre ! »
Deshimaru

« Agir sans but ni profit est l’attitude exacte. »
Dogen

« Ici et maintenant contient l’éternité, ici et maintenant seul existe. »
Dogen

« En bateau sur l’océan, si nous regardons dans toutes les directions, l’océan nous semble rond. »
Dogen

« Si l’on ne regarde qu’un seul côté, l’autre côté reste obscur. »
Dogen

« La pluie lave, le vent polit. »
Deshimaru

« Nous ne pouvons pas voir la montagne lorsque nous sommes au sommet. »
Deshimaru

« La lumière est le monde des différences, dans l’obscurité règne l’identité. »
Deshimaru

« L’ombre des actes est indélébile. »
Prajnaparamita S.

« C’est en se lamentant qu’on devient lamentable ! »
B. Leblanc-Halmos

« Nous donnons toujours un sol fertile à nos démons ! »
M. de Smedt

– Aphorismes recueillis par Jean-Louis MILLET

lundi 10 novembre 2008

La lecture : une richesse !

Pour certains, la lecture représente l’évasion tandis que pour d’autres, elle représente la connaissance. La lecture permet de s’évader du quotidien, tout en procurant plaisir et détente. Par la lecture, nous pouvons également acquérir des connaissances, ce qui contribue à nous enrichir.

Il existe plusieurs formes de lecture, exemples :

La lecture d’information : Si on ne lit que les journaux et les magazines, on ne peut prétendre être bien informé, car la véritable information s’y trouve rarement. La presse se distingue surtout par l’art et la manière d’émettre des opinions à partir d’apparences fragmentaires de vérité. La presse est trop souvent une arme politique entre les mains des puissants.

La lecture de distraction : Qui comprend les romans d’amour, les polars, etc.

La lecture d’acquisition : Tout ce qui touche le savoir, les connaissances, etc. C’est dans ce genre de lecture que l’on retrouve la meilleure information, car elle échappe au contrôle d’une multinationale. De nos jours, ce sont les multinationales qui contrôlent l’information.

La lecture de ravissement : Qui comprend les grands chefs-d’œuvre.

La lecture d’élévation : Qui touche la philosophie, la sagesse, la spiritualité, etc.

Nous avons tous besoin de savoir, de distraction, d’élévation. Il est bon de varier notre lecture. On peut même mener plusieurs lectures de front et aller d’un livre à l’autre, selon notre humeur, notre incitation, nos besoins, etc.

Un livre est comme un être avec qui on dialogue. On peut se permettre de faire des marques, de souligner certains passages, d’écrire dans les marges, etc. La plupart de mes livres sont couverts de notes, de signes, de commentaires, de réfutations, de renvois à d’autres lectures, etc.

On peut s’adonner à plusieurs genres de lecture à la fois, un peu comme on varie sa nourriture dans un repas. Personnellement, je ne passe pas une journée sans lecture et je ne peux négliger un moment de lecture sur l’élévation. Mon âme a autant besoin de nourriture que mon corps.

La lecture est une grande richesse. Certains préfèrent la télévision et c’est leur droit. Personnellement, je crois que la télévision nous appauvrit davantage qu’elle nous enrichit. La répétition constante de messages publicitaires contribue à faire de nous des zombies, des acheteurs compulsifs.

– Billet de Jean-Claude St-Louis

mardi 2 septembre 2008

Edward Burtynsky ou l’homme aux yeux verts

Verts comme vifs. Verts comme vivants. Verts comme veilleurs. Verts comme écolo... Ainsi qualifierais-je Edward Burtynsky, photographe canadien, traqueur d’images de l’impact des hommes sur la nature.

Je l’ai découvert dans une revue d’art française avec des photos rapportées de Chine. Toutes montraient le gigantisme et la standardisation à l’œuvre au cœur des cités nouvelles comme dans les usines. Après avoir vu ceci, l’invasion du marché occidental par les produits chinois devenait une simple évidence, un fait inéluctable.

Plus récemment, j’ai pu voir certaines de ses photos sur le thème des carrières à ciel ouvert. J’ai été accroché par les vues de Carrare en Italie, haut lieu du marbre blanc, site et matériau cher à l’un des géants de l’art de la Renaissance florentine, Michelangelo Buonarroti. Les excavations présentées étaient gigantesques et montraient des fronts de taille d’une très grande rigueur rectiligne. Prises du dessus, elles semblaient issues du dessein - ou dessin qui sait ? - d’un maître de l’abstraction. Sur l’une des photos, une sorte de rebus de blocs informes et de "restes" industriels. J’imaginais le Florentin réclamant contre toute attente l’un de ces blocs déchus comme il l’avait fait cinq siècles plus tôt et lui donner vie en un nouveau David de génie.

D’autres carrières étaient présentées, notamment celles de Barre dans le Vermont et de Makrana au Rajasthan, montrant la transformation catastrophique apportée à l’environnement par un travail d’exploitation des ressources naturelles conduit sans le moindre respect de la nature.

Curiosité à vif, j’ai cherché sur le web le site du photographe (1). Et là, j’ai été confronté à des séries de photos envoûtantes, d’une grande beauté formelle jusque et y compris dans la description de décharges où nous, humains, laissons traîner nos déchets, pneus et vieux métaux, méga-poubelles qualifiées de "Urban Mines" par l’artiste, ou bien encore dans celle des chantiers navals ( série "Ships" ), des champs pétrolifères ( série "Oil" ) ou encore du projet colossal des Trois Gorges en Chine .... Autant de dénonciations de notre incurie.

La cinéaste Jennifer Baichwal (2) a suivi Edward Burtynsky dans son déplacement en Chine et en a tiré un documentaire "Manufactured Landscapes" (3).

N’ayant pas eu l’occasion de voir ce film en France, j’ai demandé à Chartrand Saint-Louis qui avait assisté à sa projection au Canada ce qui en ressortait.

« Ce documentaire montre avec quelle frénésie la Chine se modernise et saccage son environnement. Cela laisse entrevoir clairement que les efforts pour freiner les émissions de gaz à effet de serre vont être pratiquement "annulés" par ces sociétés en émergence, la Chine et l’Inde, dont les besoins énergétiques sont énormes et sans cesse croissants. Il est évident qu’elles ne vont pas stopper leurs objectifs de développement. Les pronostics étaient déjà si alarmants. Il y a longtemps qu’il aurait fallu prendre des mesures pour restreindre les transports (gros pollueurs) et agir sur bien d’autres fronts. Rien ne va assez vite. À la fin de la projection, je me demandais : va-t-on s’en sortir ? Devant tant d’inconsciences, tant de tergiversations, il semble qu’on ne puisse que baisser les bras. D’un autre côté, à l’égard de cette menace gigantesque (la dégradation fulgurante de l’environnement), on est amené à relativiser ses "petits ennuis". Ça nous ramène à l’essentiel et nous éloigne des futilités... qui sont légion. » (4)

J’ai senti la nécessité de répondre en ces termes.

« Je comprends pleinement que l’on soit choqué par l’attitude des Chinois ou des Indiens vis-à-vis de l’environnement et je le suis moi-même... parfois ! Mais...

Mais l’Occident ne peut leur jeter la pierre, encore moins se dresser en grand gardien du bien de tous. Pour cela, il nous aurait fallu être irréprochables par le passé, car seule l’exemplarité peut porter, comme je l’exposais en son temps dans une réflexion sur les droits de l’homme et leurs perceptions en Europe et en Asie : « Droits de l’Homme... peut-on concilier des cultures opposées ? » (5) Nous récoltons aujourd’hui ce qu’hier nous avons semé dans ces pays alors assujettis. Notre seule chance d’influer maintenant sur les choix écologiques de ces États en plein boom économique est dans la mise au point, au plus vite, de systèmes de remplacement propres. Notre technologie le permet sans aucun doute lorsque l’on voit ce que le militaire est à même de faire et les sommes qui s’y engloutissent, la preuve par l’absurde que les moyens existent. Reste aux gouvernants à l’imposer. En ont-ils la possibilité face aux lobbies et aux multinationales ? Là est la vraie question, je crois. En tant que citoyens des démocraties, nous avons donc, à notre niveau, notre mot - notre bulletin plutôt - à glisser dans le débat. » (4)

Sur quoi Chartrand a conclu :

« ... Cette poursuite du développement sous toutes les latitudes est une catastrophe. Une pure catastrophe. Il y a longtemps que nous aurions dû redéfinir le concept de "développement". » (4)

Edward Burtynsky ou comment un homme peut mettre son art - immense - au service de la cause absolument prioritaire de la protection de l’environnement et susciter le débat qui doit impérativement voir le jour.

- Billet de Jean-Louis MILLET

(1) Edward Burtynsky (Photographics Works) ;
(2) Jennifer Baichwal - Northern Stars ;
(3) Manufactured Landscapes, voir aussi Paysages Fabriqués (Manufactured Landscapes) (2006) de Jennifer Baichwal ;
(4) Conversation virtuelle (courriels) entre Chartrand Saint-Louis et Jean-Louis Millet (en date du 8 octobre 2007) ;
(5) Zen évasion (26 novembre 2005).

Nous vous invitons à consulter la page consacrée à Edward Burtynsky chez Artsy qui fournit aux visiteurs des listes d'expositions mises à jour, plus de 90 de ses œuvres et des articles exclusifs. La page comprend également des artistes et catégories connexes.

vendredi 22 août 2008

Si tu le peux

N'abandonne pas, ne fais pas comme moi
Sauve le monde, s'il est encore temps
Hurle ton espoir, ta peine et ton émoi
Ne t'arrête jamais, garde les rêves d'antan.

Ne te laisse pas endormir, ne sois jamais repu
Indigne-toi, dénonce les idées factices,
Moi je n'ai pas su, moi je n'ai pas pu
Lutte de tes mains contre la haine et les injustices.

Rends aux mots leur sens et leur valeur
Préserve la terre et les mers, ne renonce pas
Refuse les compromis et la fatalité du malheur
Tu sais que la vérité est le seul grand pas.

Acharne-toi sur l'empire des corrompus
Revendique la fraternité, l'égalité
Moi je n'ai pas su, moi je n'ai pas pu
Faire de mon pays un paradis sans hostilité.

Ne passe pas dans cette vie inaperçu
Sois solidaire même si tu restes solitaire
Moi je n'ai pas pu, moi je n'ai pas su
Sauve les hommes, si tu le peux, sauve la terre.

– Poème de Michaël Adam

lundi 18 août 2008

Citations

« Notre véritable lieu de naissance est l’endroit où nous avons posé pour la première fois un regard intelligent sur nous-mêmes. »
Marguerite Yourcenar

« Il faut regarder toute la vie avec des yeux d’enfants. »
Henri Matisse

« La solitude est très belle... quand on a près de soi quelqu’un à qui le dire. »
Gustavo Adolfo Bécquer

« Il y a beaucoup plus de choses dans le monde que dans toutes vos philosophies. »
Shakespeare

« Les interrogations sont universelles mais les réponses sont culturelles. »
auteur inconnu

« ... la raison, pauvre mât de fortune pour un homme affolé... »
Paul Éluard

« Si l’homme a besoin du langage, ce n’est pas seulement pour communiquer du sens, c’est en même temps pour écouter et reconnaître sa propre existence. »
Gao Xingjian

« Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d’eux. »
René Char

« La vérité, je ne sais pas ce que c’est, mais le mensonge, je le sais. »
Albert Camus

« Ce qui importe, ce n’est pas tellement ce qui est "vrai" mais plutôt ce qui "aide à vivre pleinement". »
Nietzsche

« Nous avons trop peu de temps pour le gaspiller à nous presser ! »
Jacques Tremblay

« Je crois que pour vivre — parce qu’on peut passer cette vie sans vivre, et c’est un état sans doute pire que la mort — [...] il faut avoir été regardé au moins une fois, avoir été aimé au moins une fois, avoir été porté au moins une fois. Et après, quand cette chose-là a été donnée, vous pouvez être seul. La solitude n’est jamais plus mauvaise. Même si on ne vous porte plus, même si on ne vous aime plus, même si on ne vous regarde plus, ce qui a été donné, vraiment donné, une fois, l’a été pour toujours. »
Christian Bobin

« Rien n’est noué qui ne puisse être dénoué. [...] C’est nous-mêmes avec notre intelligence confondante qui avons fait des noeuds à nos lacets de chaussures. Mais, comme une mère bienveillante, la vie revient et elle a des doigts si fins qu’elle sait défaire les noeuds les plus serrés. »
Christian Bobin

« La société est aujourd’hui comme un enfant tellement chagrin qu’il ne songe plus qu’à se nourrir de sucre pour se consoler. De quoi voudrions-nous nous consoler ? D’avoir à accepter la mort en même temps que la vie sans doute, parce que les deux sont jumelles. Accepter que si l’on a la révélation de l’amour, on a celle du manque. Si nous avons la révélation de l’autre, nous avons aussi celle de la solitude. Peut-être dépensons-nous surtout parce que nous ne voulons pas payer le vrai prix : accepter que la vie est irremplaçable, splendide et aussi qu’elle nous quitte à chaque seconde. »
Christian Bobin

« Il faudrait accomplir toute chose et même les plus ordinaires, surtout les plus ordinaires, ouvrir une porte, écrire une lettre, tendre une main, avec le plus grand soin et l’attention la plus vive, comme si le sort du monde et le cour des étoiles en dépendaient. D’ailleurs, il est vrai que le sort du monde et le cour des étoiles en dépendent. »
Christian Bobin

« Ils ne savaient pas que c’était impossible ; alors, ils l’ont fait. »
Mark Twain

« Ta mélancolie est due à ton insolence et à ton refus de rendre grâce »
Rûmi, écrivain et mystique persan

« Passer du temps, tous les jours, seul avec soi-même, est un "acte radical d’amour". »
Jon Kabat-Zinn

« Pour être pleinement humain, nous devons être dans une relation à autrui le plus authentique possible. »
David Spiegel

« Le plus important, c’est de toujours espérer le meilleur mais d’être préparé pour le pire. »
David Spiegel

« L’étonnement est le plus haut sommet que l’homme peut atteindre ; et si le premier phénomène venu l’étonne, laissons-le à sa joie ; rien de plus élevé ne peut lui être offert, et il ne doit rien chercher de plus derrière cela ; telle est la limite. »
Goethe

« Tant qu’on ne saura pas comment mourir et renaître, l’on demeurera un voyageur malheureux sur cette sombre terre. »
Goethe

« Celui qui pense que Dieu ne peut pas être compris, comprend Dieu, mais celui qui croit que Dieu peut être compris ne le connaît pas. Dieu est inconnu à ceux qui le connaissent, et il est connu par ceux qui ne le connaissent pas du tout. »
Upanishads

« Si tu veux voir au-delà des choses, regarde directement. Si tu commences à réfléchir pour savoir quel serait le meilleur moyen d’y parvenir, tout est raté d’avance. »
sagesse orientale

« Quelque chose d’inconnu agit, nous ne savons pas comment. »
Eddington

« Tout ce que nous sommes est le résultat de ce que nous avons pensé. Tout est fondé sur nos pensées ; tout est construit par nos pensées. »
Bouddha

« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. »
Jean Monnet

« Parler, c’est agir sur autrui. »
Austin

« La parole qui vous échappe ne peut être rattrapée. »
Horace

« Rien n’est plus proche du vrai que le faux. »
Albert Einstein

« Tantôt je pense, tantôt je suis. »
Paul Valéry

« Le silence, c’est quand personne n’écoute. »
Réjean Ducharme, Océantume

« Il ne faut pas perdre l’utilité de son malheur. »
Saint-Augustin

« Il n’y a rien de fondamentalement mauvais chez les hommes. Donnez-leur à jouer une histoire qui les mette en accord avec le monde, ils vivront en accord avec le monde. Mais donnez-leur une histoire qui les confronte au monde, comme vous l’avez fait, ils vivront en désaccord avec lui. »
Daniel Quinn, Ishmael

« Peut-être est-ce cela l’imperfection de l’homme : il ne sait pas comment il doit vivre. »
Daniel Quinn, Ishmael

« La diversité est précisément ce qui est menacé dans ce monde. Chaque jour, des douzaines d’espèces disparaissent de la surface du globe, conséquence directe de la manière de vivre en hors-la-loi de Ceux-qui-prennent. »
Daniel Quinn, Ishmael

« L’accroissement de la production alimentaire ne nourrit nullement les affamés ; tout ce qu’il alimente, en réalité, c’est la surpopulation. »
Daniel Quinn, Ishmael

« Après chaque conférence que je donne aux États-Unis, des gens viennent me dire : « Je veux que ça change. Que puis-je faire ? » Je n’ai jamais entendu cette question chez les paysans du sud de la Colombie, chez les Kurdes en butte à une terrible répression dans le sud-est de la Turquie, chez tous ceux qui souffrent. Ils ne demandent pas ce qu’ils peuvent faire, ils disent ce qu’ils sont en train de faire. En un sens, par leur ampleur même, notre liberté, notre situation privilégiée sont porteuses d’un sentiment d’impuissance : c’est un phénomène étrange mais frappant. Le fait est que nous pouvons faire à peu près n’importe quoi. Trouver des organisations qui travaillent d’arrache-pied sur les problèmes qui nous préoccupent et y adhérer ne présente aucune difficulté. Mais ce n’est pas la réponse que veulent entendre les gens. »
Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions

« Si l’on veut que ça change dans le monde, il faut être là, jour après jour, à faire ce travail assommant, direct : intéresser une ou deux personnes à un problème, agrandir un peu une organisation, mettre en oeuvre la prochaine initiative, connaître la frustration et finalement aboutir à quelque chose. C’est ainsi que le monde change. C’est ainsi que l’on se débarrasse de l’esclavage, c’est ainsi que l’on obtient le droit de vote, c’est ainsi que l’on obtient la protection sociale des travailleurs. Tous les acquis tangibles sont venus de ce type d’effort, pas des gens qui sont allés à une manifestation puis se sont découragés parce qu’il ne s’est rien passé après, ou qui sont allés voter tous les quatre ans et sont rentrés chez eux. (...) Si l’on ne contribue pas à une culture démocratique vivante, permanente, capable de faire pression sur les candidats, ils ne feront pas ce pour quoi on les a élus. Mettre un bout de papier et rentrer chez soi ne va rien changer. »
Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions

« La démocratie, c’est un système où vous êtes libre de faire tout ce que vous voulez tant que vous faites ce que nous vous disons. »
Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions

« La responsabilité est corrélée au privilège. Plus vous jouissez de privilèges, plus vous êtes responsable. (...) Ceux qui ont des privilèges, de la culture et une bonne formation sont aussi ceux qui prennent les décisions, tant au gouvernement que dans les entreprises ou dans les institutions d’enseignement. Donc, oui, ce sont eux les responsables, infiniment plus que ceux qui n’ont pas le choix. »
Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions

« Quand des ennemis commettent des crimes, ce sont des crimes. Nous pouvons d’ailleurs les exagérer et mentir à leur sujet avec une impunité totale. Quand nous commettons des crimes, ils n’ont pas eu lieu. »
Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions

« Quant au militantisme, c’est simple. Il y a une immense souffrance, une énorme misère humaine qu’on peut alléger et éliminer. Il y a une oppression qui ne devrait pas exister. Il y a une lutte permanente pour la liberté. Il y a de très graves dangers : l’espèce humaine se dirige peut-être vers son extinction. Je n’arrive pas à comprendre comment quelqu’un peut juger inintéressant d’essayer d’aider les gens à s’engager davantage dans une réflexion sur ces problèmes et une action à leur sujet. »
Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions

« Les gens qui sont sur le point de nous exterminer sont invariablement ceux que nous sommes en train de piétiner. »
Bruce Franklin

« (...) ils étaient les racines qui m’avaient retenu quand le vent avait soufflé trop fort pour moi. »
Dr Jacques Voyer, Que Freud me pardonne !

« Si les bateaux sont en sécurité dans le port, ce n’est pas pour ça qu’on les a construits. »
Dr Jacques Voyer, Que Freud me pardonne !

« Il faut savoir que les choses sont sans espoir et tout faire pour les changer. »
Rainer Maria Rilke

« Nous avons quitté la nature et nous nous retrouvons suspendus dans le vide. »
Hermann Hesse

« Les biens superflus rendent la vie superflue. »
Pier Paolo Pasolini

« Réinventer les grandes traditions de simplicité et de convivialité en les adaptant aux exigences de la vie moderne. »
Majid Rahnema

« Devant l’abîme, il n’y a qu’un pas à faire. Mais c’est dans l’autre sens. »
Bernard Charbonneau

« Une plainte sans fin semble exsuder de partout, comme si nous étions entrés dans l’âge de la vulnérabilité individuelle de masse. »
Alain Ehrenberg

« L’homme ne pouvant vivre sans sacré, il reporte son sens du sacré sur cela même qui en a détruit tout ce qui en était l’objet : sur la Technique. »
Jacques Ellul

« Nous traversons une basse époque, c’est tout. »
Cornelius Castoriadis

« Quand la terre sera usée, l’humanité déménagera dans les étoiles. »
Gustave Flaubert

« Ce n’est pas la mort qui est redoutable, c’est l’emprise mortifère de ce qui quotidiennement nous tue, c’est la dénaturation et le dépérissement de nos forces vives. »
Raoul Vaneigem

« Pas un seul des maux que l’on veut éviter par la guerre n’est un mal plus grand que la guerre elle-même. »
Bertrand Russel

« Si cette vie n’a pas eu de sens, le sens ne sera pas découvert devant la mort. »
Bruno Jarrosson

« Celui que le temps trahit a d’abord trahi le temps. »
Bruno Jarrosson

« Ce qui est important pour nous, c’est ce à quoi nous consacrons du temps, et ce qui n’est pas important, c’est ce à quoi nous ne consacrons pas de temps. »
Bruno Jarrosson

« Faites mourir la mort. »
Maître Zen

« Pourrie avant d’être mûrie. »
Georges Duhamel

« L’amour doit avoir la force de trouver sa propre voie vers la certitude. Alors il cesse d’être seulement attiré et commence à attirer. »
Hermann Hesse

« L’amour ne doit pas plus supplier qu’exiger. »
Hermann Hesse

« Il n’y a qu’une chose dont on ait toujours faim - l’amour. Et qu’une chose dont on ne donne jamais assez - l’amour ».
Henry Miller

« Lorsque tu marches, contente-toi de marcher. Lorsque tu es assis, contente-toi d’être assis. Mais surtout ne tergiverse pas ! »
Maître zen

« Au lieu de dire : « Ne t’assieds pas là; fais quelque chose » nous devrions dire le contraire: « Ne fais absolument rien; assieds-toi là » ».
Maître zen

« Quand les choses se passent trop vite, personne ne peut être sûr de rien, de rien du tout, même pas de soi-même. »
Milan Kundera, « La lenteur »

« Vous n’avez pas besoin de quitter la chambre. Restez assis à votre table et écoutez. N’écoutez même pas, attendez, simplement. N’attendez même pas, restez bien tranquille et solitaire. Le monde s’offrira librement à vous sans masque. Il n’a pas d’autre choix. Il se roulera en extase à vos pieds. »
Franz Kafka

« Refuser quelque chose c’est susciter le désir de la posséder et lui conférer de l’importance. Le vrai philosophe, ami de la sagesse, n’a rien à quitter volontairement. Du seul fait de son orientation, il constate que les choses le quittent et se détachent de lui. »
Marie-Madeleine Davy, La connaissance de soi

« Un monde sans rites c’est un monde désagrégé où les individus désolidarisés se cognent, se rencontrent ou s’opposent au gré de leurs pulsions ou de leurs besoins. Alors qu’un monde ritualisé lie et harmonise les individus entre eux pour en faire un corps social, un groupe auquel ils appartiennent et qui les tranquillise. »
Boris Cyrulnik, Les Nourritures affectives

« Le grand homme sait quand et en quoi il est un petit homme. Le petit homme ignore qu’il est petit et il a peur d’en prendre conscience. »
Wilhelm Reich, Écoute, petit homme !

« Tu as perdu le sens de ce qu’il y a de meilleur en toi. Tu l’as étranglé. Tu l’assassines partout où tu le trouves dans les autres, dans tes enfants, dans ta femme, dans ton mari, dans ton père et dans ta mère. Tu es petit et tu veux rester petit. »
Wilhelm Reich, Écoute, petit homme !

« Moins tu comprends, plus tu es disposé à admirer. »
Wilhelm Reich, Écoute, petit homme !

« Tu cherches le bonheur, mais tu préfères la sécurité, même au prix de ta colonne vertébrale, même au prix de ta vie. »
Wilhelm Reich, Écoute, petit homme !

« Tu ne sais que ramasser et prendre, tu ne sais ni céder ni donner, car l’attitude fondamentale de ton corps est celle de la retenue, du refus et du dépit ; tu es saisi de panique quand tu sens le mouvement originel de l’AMOUR et du DON de toi. »
Wilhelm Reich, Écoute, petit homme !

« On ne peut pas ne pas communiquer. »
Paul Watzlawick

« L’important, c’est d’être déterminé. »
Hubert Reeves

« Je n’ai pas obtenu la moindre chose de l’éveil parfait et insurpassable, et c’est pour cette raison même qu’on l’appelle « l’éveil parfait et insurpassable. »
Bouddha

« Penser, c’est s’exposer. »
Hannah Arendt

« Quand les pierres commencent à rouler, ne te précipite surtout pas à leur suite. Ne te laisse pas entraîner, reste où tu es, regarde-les dévaler la pente et vois où elles tombent. »
Henning Mankell, L’homme qui souriait

« Rentre en toi-même et médite. »
Hermann Hesse

« Rien ne coûte plus à l’homme que de suivre le chemin qui mène à lui-même. »
Hermann Hesse

« Soyez ce que vous voudriez avoir l’air d’être. Ne vous imaginez pas être différent de ce qui eût pu sembler à autrui que vous fussiez - ou eussiez pu être - en restant identique à ce que vous fûtes, sans jamais paraître autre que ce que vous n’étiez (avant d’être devenu ce que vous êtes). »
Lewis Carrol

« Nous passons tous, sans cesse, par des seuils initiatiques. Chaque accident, chaque incident, chaque joie et chaque souffrance est une initiation. Et la lecture d’un beau livre, la vue d’un grand paysage peuvent l’être aussi. Mais peu de gens sont assez attentifs et réfléchis pour s’en rendre compte. »
Marguerite Yourcenar

« La véritable et l’unique réalité des choses : il s’agit de mettre fin à l’opposition entre l’apparence et la réalité. L’apparence est la réalité. »
Nietzsche

« Le monde ne marche que par le malentendu. C’est par le malentendu que tout le monde s’accorde. Car si par malheur on se comprenait, on ne pourrait jamais s’accorder. »
Baudelaire

« Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer, des heures durant, personne — c’est à cela qu’il faut parvenir. Être seul comme l’enfant est seul quand les grandes personnes vont et viennent, mêlées à des choses qui semblent grandes à l’enfant et importantes du seul fait que les grandes personnes s’en affairent et que l’enfant ne comprend rien à ce qu’elles font. S’il n’est pas de communion entre les hommes et vous, essayez d’être prêt des choses : elles ne vous abandonneront pas. Il y a encore des nuits, il y a encore des vents qui agitent les arbres et courent sur les pays. Dans le monde des choses et celui des bêtes, tout est plein d’événements auxquels vous pouvez prendre part. Les enfants sont toujours comme l’enfant que vous fûtes : tristes et heureux ; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien. »
Rainer-Maria Rilke, Lettres à un jeune poète

« On parvient à se libérer d’un lourd fardeau de mesquinerie lorsque la mort vous fait signe ou que vous l’entrevoyez. (...) La mort est le seul bon conseiller que nous ayons. »
Carlos Castaneda

« Nous sommes capables à la fois de prendre des risques et des les évaluer à l’avance. D’aucuns sont braves par ignorance. Qu’ils s’arrêtent pour penser et la peur les gagne. Mais l’homme dont on peut vraiment dire qu’il est brave, c’est celui qui connaît le mieux les joies de la vie et ses tragédies, et qui va sans crainte au-devant du destin. »
Socrate

« Il faut éviter aussi les paroles inutiles, c’est-à-dire celles qui ne servent en rien ni à celui qui les prononce ni à autrui, et qui ne sont pas non plus prononcées dans l’intention d’être utiles. »
Ignace de Loyola

« Pour que de petites améliorations se produisent dans l’humanité, il faut qu’un grand changement survienne dans ses modes de pensée. »
J.S. Mill

« Peut-être que j’appelle « être triste » simplement n’être pas aussi bruyant qu’eux. »
André Gide

« Ce que l’on demande aux jeunes d’aujourd’hui, c’est de gagner beaucoup d’argent : le génie, le talent, cela n’est que foutaise. Si vous avez de l’argent, les imbéciles lèveront leurs chapeaux devant vous. Et l’on est rien sans les imbéciles. »
Pissaro

« Rien, quand je n’ai rien cherché, j’ai tout trouvé ; quand je n’ai rien voulu, j’ai tout eu. »
Saint-Jean de la Croix

« Toute conquête, tout progrès de la connaissance est un fruit de courage, de la dureté pour soi-même, de la propreté envers soi. »
Nietzsche

« Il faut tout vérifier, tout relire, comme si l’on ne savait rien. La connaissance qu’on a n’est jamais assez profonde. »
Marguerite Yourcenar

« On n’aime pas un être, si on ne modifie pas sa propre vie pour y ajouter ou en retrancher quelque chose à cause de lui. »
Henri de Montherlant

« Il faut peiner et lutter jusqu’au bout, nager dans la rivière en étant à la fois porté et emporté par elle, et accepter d’avance l’issue qui est de sombrer au large. »
Marguerite Yourcenar

« Il faut éliminer les problèmes dès le début de leur apparition tant qu’ils sont encore simples. »
Lao Tseu

« Celui qui n’est pas occupé à naître est occupé à mourir. »
Bob Dylan

« Qu’on cesse de nous casser la tête avec la mort. Que deviendrons-nous après notre mort ? Les gens raisonnables ne se posent pas ces questions. Ils font ou ne font pas l’acte de foi, et la question est résolue. (...) Un homme sain ne pense à sa mort que lorsqu’il a le nez dessus. Les enfants parlent de la mort comme d’une blague qui n’arrive jamais. Là encore, prenons exemple sur eux. »
Henri de Montherlant

« Demandez-vous si vous êtes heureux et vous cessez de l’être. »
J.S. Mill

« Devenir conscients de ce que nous sommes, au lieu d’accepter ce qu’on nous en dit. »
Krishnamurti

« Celui qui sait écouter deviendra celui qu’on écoute. »
V. Ptahhotep

« Écouter les oiseaux, écoutez la voix de votre femme, si énervante, si belle ou laide qu’elle soit, écoutez-la, écoutez votre propre voix, si irritante, si belle, si laide qu’elle soit. Et en écoutant ainsi vous vous apercevrez que toute séparation entre l’observateur et la chose observée prend fin. »
Krishnamurti

« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. »
Marcel Proust

« L’unique but de la vie est d’en avoir entièrement conscience au fur et à mesure qu’elle s’écoule. (...) Seuls ceux qui ont acquis l’art de savoir profiter du moment présent ont intérêt à faire des projets d’avenir, car lorsque ceux-ci se réaliseront, ils sauront en jouir. »
Allan Watts

« Être libre de toute autorité, de la nôtre et de celle d’autrui, c’est mourir à tout ce qui est de la veille, de sorte qu’on a l’esprit toujours frais, toujours jeune, innocent, plein de vigueur et de passion. »
Krishnamurti

« Méfiez-vous de votre premier mouvement : c’est le bon ! »
M. de Talleyrand

- Citations choisies par Chartrand Saint-Louis

vendredi 15 août 2008

Alimentation anti-cancer et anti-vieillissement

Une alimentation riche en fruits et légumes réduit considérablement les risques de cancer et prolonge la vie. Manger les légumes crus autant que possible car la cuisson dans l’eau leur fait perdre au moins 50% de leurs propriétés. S’il faut les faire cuire, utiliser la vapeur et la cuisson doit être légère.

L’ail est très efficace contre le cancer du côlon et de l’estomac. Il réduit de 75% le risque du cancer de la prostate. Il prévient les troubles cardiaques et protège le cœur. Il réduit le taux de cholestérol. Deux gousses d’ail par jour sont aussi efficaces que les meilleurs remèdes. L’ail fait baisser la tension artérielle et prévient les caillots. Il réduit le stress, l’anxiété et protège le cerveau. En réalité, l’ail prolonge la vie.

Le brocoli contient du bêta-carotène, de la vitamine C, de la quercitrine, du glutathion, de la lutéine et des indoles, en plus du suloraphane qui réduit de 66% les risques de cancer, entre autres le cancer du côlon et des poumons. Comme il contient du chrome, il régularise le taux d’insuline et de glucose. Il protège le cœur.

Les épinards regorgent de lutéine et de bêta-carotène qui luttent contre le cancer, l’infarctus, l’hypertension, l’accident cérébral, les cataractes, etc. Une grande consommation protège contre la cécité. Une tasse par jour protège contre le cancer du poumon, même chez les fumeurs. Ils contiennent de l’acide folique qui protège les artères et les cellules du cerveau.

La tomate fournit plus de lycopène que tout autre aliment (une protection contre les maladies : cancer, infarctus, etc.). Elle prévient la formation d’un cancer à ses débuts.

Le chou lutte contre les radicaux libres qui causent le cancer. Il réduit de 34% les risques de cancer du côlon et de l’estomac. Il est efficace contre le cancer du sein. Le chou de Savoie est le plus efficace. On recommande de le manger cru ou très légèrement cuit à la vapeur.

La carotte réduit le risque d’un accident vasculaire cérébral de 68% et le risque d’un cancer du poumon de 50%. Elle accroît l’immunité grâce au bêta-carotène qu’elle renferme en grande quantité. Le jus de carotte frais (par extracteur) est super efficace (250 ml donnent 24 mg de bêta-carotène).

L’oignon, tout comme l’ail son proche parent, ralentit le vieillissement, prévient le cancer et la formation de caillots. Il contient de la quercitrine, fameux antioxydant. Il possède des vertus anti-inflammatoires, antibactériennes, antifongiques et antivirales.

Parmi les fruits, l’orange est l’un des plus efficaces contre le cancer. Le pamplemousse est aussi excellent.

Les baies (bleuets, fraises, framboises, canneberges, mûres, etc.) contiennent beaucoup d’antioxydants. Les bleuets en contiennent trois fois plus que le vin rouge et le thé vert (au deuxième et troisième rang). Les baies possèdent des effets rajeunissants. Les bleuets et canneberges préviennent les infections des voies urinaires.

Les raisins contiennent des antioxydants prévenant la formation de caillots. Ils possèdent des effets anticoagulants et réduisent le taux de cholestérol. Manger de préférence les raisins rouges ou noirs.

Les radicaux libres

Les radicaux libres causent le cancer et d’autres maladies. Ce sont des molécules qui ont perdu un de leurs électrons. Pour combler cette lacune et retrouver leur stabilité, les radicaux libres ratissent leur environnement afin d’arracher un électron aux molécules voisines. Ce faisant, ils détériorent les constituants des autres cellules saines. Leurs cibles sont les lipides, les protéines et l’ADN des cellules. Avec les années, les radicaux libres épuisent l’organisme, entraînant la maladie, le vieillissement et la mort.

Seuls les antioxydants parviennent à combattre les radicaux libres. On les retrouve principalement dans les légumes et les fruits.

Les principales maladies causées par les radicaux libres sont le cancer, l’infarctus, l’arthrite, la sclérose, l’Alzheimer. La plupart des maladies dégénératives sont causées par les radicaux libres.

La fumée des cigarettes, les polluants de l’atmosphère, les radiations et les rayons ultraviolets sont aussi des sources de radicaux libres.

Le combat quotidien

Mille milliards de molécules d’oxygène traversent chaque jour chacune de nos cellules, bombardant nos gènes. Un total de 99.9% est combattu efficacement, mais le petit nombre qui reste s’accumule en déchets et s’attaque aux cellules saines. Les antioxydants sont là pour combattre les radicaux libres. C’est une guerre à finir entre eux.

Les principaux antioxydants

Les principaux antioxydants sont le bêta-carotène, l’ail, le brocoli, la tomate et le thé vert. Le brocoli occupe une place de choix à cause du sulforaphane qu’il renferme et qui est un tueur de radicaux libres. Il faut éviter les aliments qui s’oxydent facilement, tels les huiles de maïs et de carthame, la margarine, les œufs en poudre ajoutés aux aliments industriels.

Les suppléments efficaces

Les vitamines E et C, le bêta-carotène, le coenzyme Q10, le sélénium, le zinc, le magnésium, les multivitamines sans fer.

Une carence en vitamine B peut conduire à la sénilité, provoquer des lésions artérielles, l’infarctus et certains cancers.

Une carence en chrome peut conduire au diabète et aux maladies du cœur.

La vitamine E est une merveille. Elle protège les artères, prévient l’infarctus, augmente la résistance aux infections, combat le cancer, soulage l’arthrite, empêche la cataracte et ralentit le vieillissement des cellules.

Sources de vitamines E, puissant antioxydant : noix, amandes fraîches, graines, céréales à grains entiers, huile de foie de morue, de soya, de tournesol, d’olive, poissons des mers froides, beurre, œufs, avocats, laitue, carottes, pommes et raisons.

Sources de vitamines C, puissant antioxydant : persil, poivron, agrumes, kiwis, fraises, litchis, choux, brocoli, épinards, groseilles.

Sources de vitamines A, pour renforcer le système immunitaire : foie, carotte, épinards, brocoli, melon, abricots, beurre, tomate, jaune d’œuf.

Sources de chrome, anti-cancer et antioxydant : levure de bière, brocoli, orge, foie, queue de homard, crevettes, céréales à grains entiers, champignons.

Sources de zinc, puissant antioxydant : huîtres, viande de bœuf, céréales à grains entiers, noix, graines, lentilles, pain complet.

Sources de calcium, puissant antioxydant : yogourt, lait, chou frisée, brocoli, tofu, sardines, saumon en boîte.

Sources de magnésium, puissant antioxydant : graines de citrouille, céréales de son, amandes, avelines, noix de cajou, arachides, pacanes, noix de Grenoble, avoine, tofu, fèves de soya, fèves de Lima, céréales complètes.

Sources de sélénium, puissant antioxydant : noix du Brésil, céréales à grains entiers, graines de tournesol, viandes rouges, thon et ail.

Sources de glutathion, très puissant antioxydant : avocat cru, melon, asperges, pamplemousse, courge, patate avec la pelure, fraises, tomate crue, orange, cantaloup, chou-fleur, brocoli, pêche, oignon, courgette, carotte crue, épinards crus.

Sources de coenzyme Q10, pour la santé du cœur : poissons à chair grasse, tels le maquereau ou les sardines, les abats, tels le cœur, le foie, la viande de bœuf, l’huile de soya et les arachides.

Sources d’oméga 3, excellent pour le cœur : l’huile de lin, de canola, de noix, de germe de blé, de soya, les noix de Grenoble, les haricots, les faines.

Sources de soya, antioxydant : lait de soya, farine de soya, haricots entiers ou noirs, tofu, miso.

Régime anti-vieillissement

5 portions de fruits et légumes chaque jour
2 à 3 portions de poisson par semaine
Thé (vert de préférence) au lieu du café
Soya de préférence à la viande
Une gousse d’ail par jour
Moins de calories (diminuer les portions)
Moins de viande
Moins de sucreries et d'alcool

– Compte rendu de lecture rédigé par Jean-Claude St-Louis

Sources:

Duclos, Anne, Aliments 100% santé (anti-radicaux libres, anti-vieillissement, anti-cancer, anti-infarctus), Paris : Éditions du Dauphin, 2000.

Picard, Marie-Amélie, Les aliments anti-vieillissement, Paris : Trajectoire, c2002.

Picard, Marie-Amélie, Les aliments préventifs contre le cancer, Paris : Delville, 2005.

Pinson, Claire, Le régime zen (anti-cancer, anti-vieillissement, anti-infarctus), Paris : Marabout, 2002.

Mise en garde:

Avant d’entreprendre un régime préventif ou curatif, que ce résumé de lecture pourrait inspirer, il est indispensable de rechercher l'avis d'un professionnel de la santé.

vendredi 9 mai 2008

Jusqu’à la lie

Viens, laisse-moi t’offrir un vers,
Compagne de vie, puis avec toi boire
Et noyer ensemble les déboires.
Levons nos verres pour vaincre les revers.

Buvons, veux-tu, le vin jusqu’à la lie,
Étanchons notre soif de bon et de beau,
Viens avant que ne sonne l’hallali,
Avant que mon lit devienne mon tombeau.

Trinquons à la santé de la poésie,
Portons un toast à ceux qui trinquent
Et paient les pots cassés de la frénésie
Sur les listes de la Deux et de la Cinq.

Le gin et le schnaps ont remplacé l’absinthe
Au temps où la Muse chez moi est isolée,
La bière abreuve cette pauvre Terre Sainte
Où les bars et les cafés deviennent des mausolées.

Viens, laisse-moi t’offrir un vers
Compagne de vie, puis avec toi boire
Et noyer ensemble ce persistant désespoir
Qui imprègne ce monde tout à l’envers.

– Poème de Michaël Adam

vendredi 11 avril 2008

Les manipulateurs

Les manipulateurs savent se dissimuler sous différents masques dont ils se servent pour mieux manœuvrer leurs proches. Ils sont passés maîtres dans l’art de modifier ces masques selon les personnes, les situations et les buts visés. Ils peuvent être sympathiques ou dictateurs. Le manipulateur sympathique ne l’est que pour un certain temps. Lorsque nous touchons à son pouvoir ou à son territoire, il se transforme instantanément. Lorsqu’on lui refuse quelque chose, il devient ironique, sarcastique et même méchant.

Comment reconnaître un manipulateur ?

- Il culpabilise les autres, au nom d’un lien familial, d’une amitié, de l’amour, etc.
- Il reporte sa responsabilité sur les autres et se démet de ses propres responsabilités.
- Il ne communique pas clairement ses demandes.
- Il répond de façon évasive.
- Il change ses opinions, ses comportements, selon les personnes ou situations.
- Il invoque toutes sortes de raisons pour déguiser ses demandes.
- Il exige des autres la perfection et une réponse immédiate à ses besoins.
- Il met en doute la compétence, les qualités des autres ; il critique, dévalorise et juge.
- Il fait passer ses messages par d’autres au lieu de le faire lui-même directement.
- Il sème la zizanie, crée la suspicion, divise pour mieux régner.
- Il joue à la victime pour se faire plaindre.
- Il oublie les demandes des autres, après avoir promis de s’en occuper.
- Il utilise les principes moraux des autres pour ses besoins (notions de charité, etc.)
- Il menace de façon déguisée ou utilise le chantage.
- Il change carrément de sujet au milieu d’une conversation.
- Il évite ou fuit un entretien, une réunion importante.
- Il tente de démontrer sa supériorité et se moque de l’ignorance des autres.
- Il ment constamment.
- Il prêche le faux pour savoir le vrai et déforme les faits à son avantage.
- Il est égocentrique à l’extrême.
- Il est jaloux des autres.
- Il ne supporte pas les critiques le concernant et nie l’évidence.
- Il ne tient aucunement compte des besoins des autres.
- Il attend au dernier moment pour demander, exiger ou contraindre.
- Il dit une chose alors que son attitude et ses actes démontrent le contraire.
- Il utilise la flatterie pour obtenir ce qu’il veut.
- Il crée un sentiment de malaise chez les autres.
- Il prend tous les moyens pour atteindre ses buts au détriment des autres.
- Il force à faire des choses qu’une personne n’aurait pas faites de son plein gré.
- Il est constamment l’objet de discussions entre les gens qui le connaissent.

On peut qualifier de manipulateur celui qui possède une dizaine de ces caractéristiques. Il faut évidemment faire une distinction entre faire de la manipulation de temps à autres et être un véritable manipulateur. Il est possible de retrouver dans notre comportement trois ou quatre de ces caractéristiques sans que cela fasse de nous des manipulateurs. Un véritable manipulateur n’agit pas comme tout le monde. Il ne s’agit pas chez lui d’un comportement passager. Le manipulateur manipule car il ne peut faire autrement. Il s’agit pour lui d’un système de défense, souvent inconscient. Malgré les apparences, le manipulateur n’a pas confiance en lui. Il ne peut exister sans la présence des autres et se construit en dévalorisant les autres. Les besoins, les droits des autres, sont pour lui très secondaires. Il a besoin des autres comme un noyé a besoin de s’accrocher à une bouée. Ce n’est qu’en dévalorisant, en culpabilisant et en critiquant les autres, qu’il se valorise et se déresponsabilise.

Les buts du manipulateur

Le but premier du manipulateur est de tenter de faire reconnaître qu’il est plus intelligent, plus compétent, plus bon, plus généreux que les autres. Comment s’organise-t-il ? Il observe, teste, épie ou s’arrange pour relever les failles et les défauts des autres. De cette façon, il peut s’en démarquer lui-même. En relevant une faille chez l’autre, il ne peut qu’être différent, selon lui. On appelle cela le phénomène de projection. Le manipulateur reproche à l’autre des lacunes qui sont les siennes. C’est une logique courante qui amène à la conclusion suivante chez la victime : « S’il me reproche de l’être, il ne peut l’être lui-même ». C’est cette fausse évidence qui nous piège et nous déstabilise.

Comment devient-on manipulateur ?

Il s’agit d’un système de défense mis en place dès l’enfance. On ne devient pas manipulateur du jour au lendemain. Le mécanisme de défense du manipulateur est différent de tout autre mécanisme, en ce sens que la manipulation est systématiquement utilisée comme moyen de survie. Ce mécanisme devient automatique chez le manipulateur. Il devient son seul et unique mode ; le seul qui lui permette de communiquer. Un manipulateur forge sa personnalité dès l’enfance. Enfant manipulateur, il a commencé par noter les failles affectives de ses parents pour mieux les faire souffrir par la culpabilisation. Il a compris rapidement que ce moyen lui donnait du pouvoir sur eux. La plupart des manipulateurs ont été considérés, dès leur enfance, comme plus intelligents, plus malins que les autres enfants. Ils ont été des enfants-rois, trop admirés, trop gâtés, qui ont obtenu ce qu’ils voulaient en utilisant la manipulation. Ils ont évidemment conservé cette attitude en vieillissant.

Le manipulateur est-il conscient de l’être ?

Environ 20% des manipulateurs sont bien conscients de leur état et en jouissent, puisqu’ils confondent ce pouvoir avec de l’intelligence. Ils prennent plaisir à être désagréables, à déstabiliser et culpabiliser les autres. La plupart cependant, n’ont pas conscience des dégâts qu’ils causent. Ils ne réalisent pas les conséquences de leurs actes : dévalorisation, perte de confiance en soi, stress intense, destruction psychique avec répercussions sur les plans physiologiques et physiques. L’attitude du manipulateur est semblable à celle du paranoïaque : surestimation du moi, méfiance, susceptibilité, agressivité. Le manipulateur attribue aux autres les intentions persécutrices qui sont les siennes. Le manipulateur ne se remet jamais en question. Hormis quelques rares exceptions, le manipulateur n’est pas conscient de son attitude dévastatrice. Son égocentrisme est tellement puissant que ce seul facteur suffit à expliquer son ignorance des dommages qu’il cause.

Les dommages causé par un manipulateur

Un manipulateur est indéniablement un rongeur d’énergie. La victime dira : « Il me pompe toute mon énergie » ou « Il me rend malade par son attitude, ses remarques désobligeantes ». Un contact prolongé avec un manipulateur engendre un sentiment de culpabilité, d’anxiété, de peur ou de détresse. Ces sentiments s’installent et deviennent de plus en plus lourds avec le temps. Les conséquences sont multiples : dépression, angoisse, stress, maux de tête, troubles digestifs, nervosité, tensions musculaires, manque de sommeil, troubles cardiovasculaires, troubles cutanés, etc. À long terme, une maladie grave peut en résulter.

Les moyens pour contrer la manipulation

Pour éviter d’être détruit par un manipulateur, il est très important de se protéger. Il faut pour cela utiliser la technique, dite du brouillard, c’est-à-dire d’un mode de communication floue et superficielle consistant à ne pas s’engager. Il peut s’agir d’une réponse humoristique ou ironique, ou encore d’une réponse ferme de refus. Le manipulateur s’éloigne rapidement d’une personne insensible à son pouvoir. Il ne peut se sentir supérieur vis-à-vis d’un indifférent, puisque ce dernier ne réagit pas aux provocations, aussi subtiles soient-elles. Le manipulateur glisse complètement sur un indifférent. Le principe est de toujours répondre avec indifférence et de faire en sorte que le manipulateur le comprenne rapidement. Il est important de répondre du tac au tac, sans animosité, ni agressivité. Les principes sont les suivants :

- Faire des phrases courtes.
- Rester dans le floue.
- Utiliser des phrases toutes faites, des proverbes, etc.
- Utiliser le "on" régulièrement.
- Faire de l’humour si la situation le permet.
- Sourire, surtout en fin de phrase.
- Faire de l’auto-dérision.
- Rester poli.
- Ne pas entrer dans des discussions qui ne mènent à rien.
- Éviter l’agressivité.
- Ne pas tenter de se justifier, car c’est impossible avec un manipulateur.
- Faire de l’ironie, si le contexte le permet.

En bref, il faut faire en sorte que notre comportement soit celui d’un indifférent. Le contrôle de soi est important pour éviter tout débordement d’émotions négatives pour soi.

Voici quelques exemples de phrases courtes : a) C’est votre opinion ! b) Vous pouvez le penser, c’est votre droit ! c) C’est votre interprétation ! d) Prenez-le comme vous le voulez ! e) C’est une façon de voir ! f) Personne n’est parfait ! g) Ça peut arriver à tout le monde ! h) Je n’ai pas le don de voyant ! i) Chacun ses goûts ! j) Ne vous inquiétez pas pour moi ! k) Il ou elle a ses raisons ! l) On ne commencera pas à tomber dans les ragots ! etc. Des réponses courtes déstabilisent le manipulateur en ce sens qu’il ne peut jouer son jeu.

Conclusion

Il faut être conscient des dommages considérables causés par un manipulateur et il faut s’en protéger. À moins de vivre cloîtrés, nous allons rencontrer des manipulateurs au cours de notre vie. Ils sont heureusement peu nombreux et leur existence ne doit pas nous rendre méfiants vis-à-vis tout le monde. Sachons nous fier à notre instinct de survie et soyons à l’écoute de nos émotions. Puisque le manipulateur ne changera pas, à moins d’une thérapie, il est inutile de tenter de le changer soi-même. Il faut simplement se protéger sans créer de guerres inutiles et sans fin. Notre salut réside dans notre ferme détermination à ne jamais se faire manipuler par qui que ce soit.

Sources :

Abgrall, Jean-Marie, Tous manipulés, Tous manipulateurs, Paris : First, 2003
Ettori, Fernand et Pascal Génot, Manipulé, Moi ? Jamais ! Influence et manipulation dans la vie quotidienne, Paris : First, 2006
Goleman, Daniel, L’intelligence émotionnelle, Paris : J’ai lu, 2004, c1997
Lalord, François et Christophe André, Comment gérer les personnalités difficiles ? Paris : Odile Jacob, 1996
Nazare-Aga, Isabelle, Les manipulateurs sont parmi nous. Qui sont-ils ? Comment s’en protéger ? Montréal : Éditions de l’homme, 1997
Ruben, Douglas H., Le sentiment de culpabilité : dix étapes pour s’en libérer, Saint-Jean-de-Braye, France : Dangles, 1996
Thomas, Gordon, Enquête sur les manipulations mentales : les méthodes de la CIA et des terroristes, Paris : Albin Michel, c1989

jeudi 6 mars 2008

Haya Adam

Haya, en hébreu : "celle qui vit", naît à Paris le 8 septembre 1939, huit jours après la déclaration de la guerre. Sa mère meurt trois jours après sa naissance, le 11 septembre, date aujourd’hui tristement historique. Dès l’âge de 12 ans, elle fréquente un mouvement de jeunesse sioniste qui la mènera en 1959 en Israël dont elle fait sa nouvelle patrie. Au terme de son service militaire et d’un séjour de deux années dans un kibboutz où naît sa fille unique, Yaël, elle s’installe à Beer-Shéva, capitale du Néguev, où elle travaille dans une école en tant que secrétaire. Parallèlement, elle étudie à l’université et termine sa licence puis une maîtrise en langue et littérature françaises avec un prix d’excellence. Par la suite, elle enseigne le français au lycée et à l’université, puis ouvre un bureau de traduction en coopération avec Michael, son époux. Aujourd’hui à la retraite, elle réalise un rêve de longue date : elle se met à la peinture. Son style, à la fois réaliste et naïf, reflète certainement un des aspects de sa personnalité.

mardi 29 janvier 2008

Plus loin sur le chemin le moins fréquenté (Scott Peck)

« Le courage, c’est la volonté de dominer sa peur, de dominer la souffrance. Ce n’est qu’après, quand on s’est forcé à franchir cet obstacle, que l’on se sent plus fort et qu’on avance à grands pas vers la maturité. »

« Affronter la souffrance existentielle, la surmonter par tout un travail personnel, tel est notre lot, telle est la seule manière de progresser dans notre désert. »

« La plupart du temps, le mieux n’est pas de tenter d’effacer la souffrance de l’autre, mais de rester avec lui, de la partager. Il faut apprendre à écouter, à supporter la souffrance d’autrui. »

« C’est pour son propre bien que l’on doit pardonner. Pour son équilibre. »

« Penser ainsi à la mort (...) apporte l’amour de la vie, car notre fin nous paraît familière ; nous considérons chaque jour comme un don, et c’est alors que cette vie, petit à petit, nous devient très précieuse. »

« Nous sommes sur terre pour apprendre. Tous les événements, heureux ou malheureux, qui nous arrivent font partie de cet apprentissage. Mais c’est la mort qui est la matière principale, qui nous apprend le plus. »

« Progressivement, on abandonne ce narcissisme, cet amour de soi, c’est la preuve d’une vie spirituelle saine. L’échec de cette évolution se révèle extrêmement destructeur... »

« Il est bien plus astucieux de regarder le plus tôt possible la mort en face, en évitant de se prendre pour un objet précieux. Certes, nous n’arrivons jamais à éliminer réellement notre narcissisme, mais plus nous combattons pour le vaincre, plus nous sommes capables de surmonter notre peur de la mort. »

« (...) nous sommes capables de détacher les yeux de notre petite personne, de voir les autres, enfin, de les aimer. Oui, nous sommes alors capables de donner de l’amour. »

« Plus nous nous adaptons à la réalité, mieux nous nous débrouillons dans la vie. »

« L’une des caractéristiques des gens les moins équilibrés, les moins mûrs, c’est leur manque d’intérêt pour le mystère, leur manque de curiosité. Autre symptôme de la maladie mentale, la volonté de certains de vouloir toujours et tout le temps trouver une explication à l’inexplicable, quitte à bâtir de toutes pièces des systèmes incohérents. »

« La curiosité, le goût du mystère sont, en revanche, une grande preuve de santé mentale. Quelqu’un de très sain s’intéresse à tout, du rayon laser à la poésie, des mantes religieuses à l’astronomie. Mais ces gens-là sont rares. La plupart des êtres humains restent à mi-chemin entre la folie et la raison, entre l’apathie et la curiosité. Notre goût du mystère, s’il ne dort pas tout à fait, somnole en permanence. »

« L’humilité, la vraie, est toujours réaliste. (...) Arriver à se voir tel qu’on est, avec réalisme donc, reconnaître ses défauts et ses qualités est une démarche très ardue. »

« Ce "Moi" se traduit plutôt par un vrai respect de soi-même, un grand sens des responsabilités, une volonté de bien se connaître. Si l’on ne s’aime pas soi-même, on ne peut pas aimer les autres. C’est cela l’amour de soi. »

« Mais, tout en ayant conscience de sa propre imperfection, il faut simultanément avoir conscience de sa valeur, il faut s’aimer. Car c’est par le travail sur soi-même que l’on progresse, que l’on devient meilleur. »

« Je ne connais pas de mythe qui symbolise aussi bien le passage de la maladie mentale à la guérison. Le prix à payer, pour cette métamorphose, c’est d’assumer la responsabilité de ses actes. »

« J’ai rencontré, dans mon travail, nombre de gens consacrant leur vie à se souvenir de leur passé, à regarder en arrière, figés dans la nostalgie, incapables de progresser, véritables statues de sel. »

« (...) nous ne sommes pas obligés de vieillir intellectuellement. Pour le physique, bien sûr, la dégradation reste inexorable, nous finirons tous par mourir. Notre pensée, au contraire, possède une aptitude permanente à innover, à apprendre, à se rajeunir. »

« Ce n’est pas par hasard qu’on appelle "spiritueux" les liqueurs fortes. Les alcooliques sont des gens qui ont une grande soif de spiritualité. Ils sont victimes d’un trouble spirituel. »

« (...) la santé mentale, quel que soit le sexe, ce n’est pas d’éviter les crises, mais savoir les prévoir, y faire face suffisamment tôt, afin de mieux aborder la suivante et ainsi surmonter le plus de crises possible au cours de sa vie. »

« (...) ce que dit un patient est moins important que ce qu’il fait. S’il parle librement du présent ou de l’avenir, on peut être sûr qu’il a un blocage au niveau de son passé. S’il n’arrive pas à évoquer sa situation présente, c’est qu’il ne sait pas la gérer. Enfin, quand il a un mal fou à parler de son futur, c’est qu’il a un problème avec l’espoir et la foi. »

« (...) les dépressifs ne sont jamais sereins. Ils se flagellent en permanence, ... non sans "excès de scrupules". Excès qui est surtout un péché d’orgueil. Au fond, ces gens pensent : « Dieu me pardonne, mais c’est moi qui me juge ». Derrière la pellicule d’humilité, on trouvera très vite arrogance et narcissisme. Les déprimés, de manière générale, ne perçoivent pas le monde comme les autres. Ils ne peuvent voir que les mauvais côtés des choses et jamais le positif. »

« Traiter les dépressifs, c’est leur apprendre une autre manière de voir le monde, en les aidant à trouver ce qui est positif, pour qu’ils comprennent qu’une peinture qui s’écaille sur la façade, ça peut être très joli. »

« (...) la vie, c’est ce qui se produit alors qu’on avait prévu autre chose. Dieu merci ! »

« (...) quand il y a une décision à prendre, il ne faut pas rejeter une des solutions possibles sous prétexte qu’elle représente un sacrifice. »

« Jung a dit que le véritable objectif de l’évolution psycho-spirituelle était l’individuation, la capacité à se séparer de ses parents, à se donner une pensée autonome. Bref, à devenir des êtres indépendants, capables de diriger eux-mêmes leur bateau. Mais l’individualisme primaire néglige l’autre face dont Jung a également parlé : la connaissance de nos limites, notre fragilité et notre interdépendance vis-à-vis du reste de l’humanité. »

« Que vaut la foi si elle ne se traduit pas en action ? demandait Gandhi »

– Citations choisies par Chartrand Saint-Louis, puisées dans le livre de Scott PECK, Plus loin sur le chemin le moins fréquenté, Paris : Laffont, 1995

mercredi 16 janvier 2008

Psychopathologie de la vie quotidienne
(Sigmund Freud)

« En résumé, les conditions nécessaires pour que se produise l’oubli d’un nom avec fausse réminiscence sont les suivantes : 1) une certaine tendance à oublier ce nom ; 2) un processus de refoulement ayant eu lieu peu de temps auparavant ; 3) la possibilité d’établir une association extérieure entre le nom en question et l’élément qui vient d’être refoulé. Il n’y a probablement pas lieu d’exagérer la valeur de cette dernière condition, car étant donnée la facilité avec laquelle s’effectuent les associations, elle se trouvera remplie dans la plupart des cas. »

« (...) où l’oubli se met au service de notre prudence, lorsque nous sommes sur le point de succomber à un désir impulsif. L’acte manqué acquiert alors la valeur d’une fonction utile. Une fois dégrisés, nous approuvons ce mouvement intérieur qui, pendant que nous étions sous l’emprise du désir, ne pouvait se manifester que par un lapsus, un oubli, une impuissance psychique. »

« Le mécanisme de l’oubli des noms est aussi intéressant que ses motifs. Dans un grand nombre de cas, on oublie un nom, non parce qu’il éveille lui-même les motifs qui s’opposent à sa reproduction, mais parce qu’il se rapproche par sa consonance ou sa composition, d’un autre mot contre lequel notre résistance est dirigée. »

« Le mécanisme de l’oubli de noms (ou, plus exactement, de l’oubli passager de noms) consiste dans l’obstacle qu’oppose à la reproduction voulue du nom, un enchaînement d’idées étrangères à ce nom et inconscientes. Entre le nom troublé et le complexe perturbateur, il peut y avoir soit un rapport préexistant, soit un rapport qui s’établit, selon des voies apparemment artificielles, à la faveur d’associations superficielles extérieures. »

« Les souvenirs d’enfance indifférents doivent leur existence à un processus de déplacement ; ils constituent la reproduction substitutive d’autres impressions, réellement importantes, dont l’analyse psychique révèle l’existence, mais dont la reproduction directe se heurte à une résistance. Or, comme ils doivent leur conservation, non à leur propre contenu, mais à un rapport d’association qui existe entre ce contenu et un autre, refoulé, ils justifient le nom de « souvenirs-écrans ». »

« Dans l’oubli de noms, la mémoire fonctionne, mais en fournissant des noms de substitution. Dans le cas de souvenirs-écrans, il s’agit d’un oubli d’autres impressions, plus importantes. Dans les deux cas, une sensation intellectuelle nous avertit de l’intervention d’un trouble dont la forme varie d’un cas à l’autre. »

« (...) nous n’arrivons à la découverte de l’élément perturbateur qu’à travers une chaîne d’associations complexe, en partant des idées qui viennent à l’esprit du sujet lorsque nous l’interrogeons. »

« Nous nous trouvons d’abord en présence d’une condition positive, qui consiste dans la production libre et spontanée d’associations tonales et verbales provoquées par les sons énoncés. À côté de cette condition positive, il y a une condition négative, qui consiste dans la suppression ou dans le relâchement du contrôle de la volonté et de l’attention, agissant, elle aussi, comme fonction volitive. »

« Or, il arrive souvent que l’idée qui s’exprime dans le lapsus soit précisément celle qu’on veut refouler...  »

« Le lapsus devient ici un moyen d’expression mimique ; il sert d’ailleurs souvent à exprimer ce qu’on ne voulait pas dire, à se trahir soi-même. »

« Par une coïncidence favorable, les mots du langage peuvent occasionnellement déterminer des lapsus qui vous bouleversent comme des révélations inattendues ou produisent l’effet comique d’un mot d’esprit achevé. Tel est, par exemple, le cas observé et communiqué par le Dr Reitler : « Votre chapeau neuf est ravissant, dit une dame à une autre, sur un ton admiratif ; c’est vous-même qui l’avez si prétentieusement orné ? »

« (...) un lapsus se produit facilement, lorsqu’on s’efforce de réprimer des mots injurieux. Il constitue alors une sorte de dérivatif. »

« (...) c’est le conflit intérieur qui nous est révélé par le trouble de la parole. »

« Une manière d’écrire claire et franche montre que l’auteur est d’accord avec lui-même, et toutes les fois où nous rencontrons un mode d’expression contraint, sinueux, fuyant, nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que nous nous trouvons en présence d’idées compliquées, manquant de clarté, exposées sans assurance, comme avec une arrière-pensée critique. »

« (...) la déformation de noms signifie très souvent le mépris, ainsi que je l’ai fait remarquer à propos des lapsus. »

« La déformation du nom est une expression d’hostilité interne...  »

« (...) un lapsus : un trouble de l’attention produit par l’intervention d’une idée étrangère, extérieure. »

« L’habileté inconsciente avec laquelle des motifs inconscients, mais puissants, nous font égarer un objet, ressemble tout à fait à l’assurance somnambulique. »

« Il est deux situations dans la vie où le profane lui-même se rend compte que l’oubli de projets n’est nullement un phénomène élémentaire irréductible, mais autorise à conclure à l’existence de motifs inavoués. Je veux parler de l’amour et du service militaire. Un amoureux qui se présente à un rendez-vous avec un certain retard aura beau s’excuser auprès de sa dame en disant qu’il avait malheureusement oublié ce rendez-vous. Elle ne tardera pas à lui répondre : « Il y a un an, tu n’aurais pas oublié. C’est que tu ne m’aimes plus. » (...) Certes, la dame n’exclura pas toute possibilité d’oubli ; elle pensera seulement, et non sans raison, que l’oubli non intentionnel est un indice presque aussi sûr d’un certain non-vouloir qu’un prétexte conscient. »

« Ces personnes oublient toutes les petites promesses qu’elles ont faites, ne s’acquittent d’aucune des commissions dont on les a chargées, se montrent peu sûres dans les petites choses et prétendent qu’on ne doit pas leur en vouloir de ces petits manquements qui s’expliqueraient, non par leur caractère, mais par une certaine particularité organique. Mais je crois pouvoir dire par analogie qu’il s’agit d’un degré très prononcé de mépris à l’égard d’autrui, mépris inavoué et inconscient, certes, et qui utilise le facteur constitutionnel pour s’exprimer et se manifester. »

« La convoitise primitive du nourrisson qui cherche à s’emparer de tous les objets (pour les porter à sa bouche) ne disparaît, d’une façon générale, qu’incomplètement sous l’influence de la culture et de l’éducation. »

« Tomber, faire un faux pas, glisser - autant d’accidents qui ne résultent pas toujours d’un fonctionnement momentanément et accidentellement défectueux de nos organes moteurs. Le double sens que le langage attribue à ces expressions montre d’ailleurs quelles sont les idées dissimulées que ces troubles de l’équilibre du corps sont susceptibles de révéler. »

« Il arrive souvent dans la rue que deux passants se dirigent en sens inverse et voulant chacun éviter l’autre, et céder la place à l’autre, s’attardent pendant quelques secondes à dévier de quelques pas, tantôt à droite, tantôt à gauche, mais tous les deux dans le même sens, jusqu’à ce qu’ils se trouvent arrêtées l’un en face de l’autre. Il en résulte une situation désagréable et agaçante, et dans laquelle on ne voit généralement que l’effet d’une maladresse accidentelle. Or, il est possible de prouver que dans beaucoup de cas cette maladresse cache des intentions sexuelles et reproduit une attitude indécente et provocante d’un âge plus jeune. »

« (...) il existe, à côté du suicide conscient et intentionnel, un suicide mi-intentionnel, provoqué par une intention inconsciente, qui sait habilement utiliser une menace contre la vie et se présenter sous le masque d’un malheur accidentel. (...) Les mutilations volontaires représentent, en général, un compromis entre cette tendance et les forces qui s’y opposent et, dans les cas qui se terminent par le suicide, le penchant à cet acte a dû exister depuis longtemps avec une intensité atténuée ou à l’état de tendance inconsciente et réprimée. »

« (...) une maladresse accidentelle et une insuffisance motrice peuvent ainsi servir à certaines personnes de paravents derrière lesquels se dissimule la rage contre leur propre intégrité et leur propre vie. »

« Les actes accidentels ou symptomatiques se rattachant à la vie conjugale ont souvent la plus grande signification et peuvent inspirer la croyance aux signes prémonitoires à ceux qui ne sont pas familiarisés avec la psychologie de l’inconscient. Ce n’est pas un bon début, lorsqu’une jeune femme perd son alliance au cours du voyage de noces ; il est vrai que le plus souvent l’alliance, qui a été mise par distraction dans un endroit où on n’a pas l’habitude de la mettre, finit par être retrouvée. »

« « L’alliance dans la poche du gilet », telle est la recommandation qu’un proverbe populaire adresse au mari qui se propose de tromper sa femme. »

« Très souvent, la perte de l’objet témoigne seulement du peu de prix qu’on attache à celui-ci ou du peu d’estime qu’on a pour la personne de qui on le tient ; ou encore, la tendance à perdre un objet déterminé vient d’une association d’idées symbolique entre cet objet et d’autres, beaucoup plus importants, la tendance se trouvant transféré de ceux-ci à celui-là. »

« La tendance à chercher, inconsciente, peut plus facilement aboutir à un résultat positif que l’attention consciemment orientée. »

« C’est là le châtiment pour notre manque de sincérité intérieure : sous le masque de l’oubli et de la méprise, en invoquant pour leur justification l’absence de mauvaise intention, les hommes expriment des sentiments et des passions dont ils feraient bien mieux d’avouer la réalité, en ce qui les concerne aussi bien qu’en ce qui concerne les autres, dès l’instant où ils ne sont pas à même de les dominer. »

« La force psychique de la haine est plus grande que nous le croyons. »

« (...) c’est l’ignorance qui serait le contraire d’une erreur de mémoire. »

« Ce qui me distingue d’un homme superstitieux, c’est donc ceci : Je ne crois pas qu’un événement, à la production duquel ma vie psychique n’a pas pris part, soit capable de m’apprendre des choses cachées concernant l’état à venir de la réalité ; mais je crois qu’une manifestation non intentionnelle de ma propre activité psychique me révèle quelque chose de caché qui, à son tour, n’appartient qu’à ma vie psychique ; je crois au hasard extérieur (réel), mais je ne crois pas au hasard intérieur (psychique).  »

« Égoïsme, jalousie, hostilité, tous les sentiments et toutes les impulsions comprimées par l’éducation morale, utilisent souvent chez l’homme le chemin qui aboutit à l’acte manqué, pour manifester d’une façon ou d’une autre leur puissance incontestable, mais non reconnue par les instances psychiques supérieures. »

« (...) entre l’état nerveux normal et le fonctionnement nerveux anormal, il n’existe pas de limite nette et tranchée et (que) nous sommes tous plus ou moins névrosés. »

– Freud, Sigmund, Psychopathologie de la vie quotidienne, Paris : Payot, 1984 (collection « Petite bibliothèque Payot » ; 97)