Un homme ayant toujours soutenu ses enfants dans leurs projets, qu'ils soient académiques ou sportifs.
***
Il manifestait un profond respect pour la vie privée de ses enfants et de leurs partenaires, évitant toute remarque déplacée ou question indiscrète.
***
Passionné de fête et de musique, il était un très bon danseur. C'est sur une piste de danse, au rythme du rock'n roll, qu'il a conquis le cœur de celle qui deviendrait son épouse. Leurs années de jeunesse, rythmées par les soirées dansantes entre amis, sont restées de merveilleux souvenirs.
***
Son harmonica, il le maîtrisait bien, et son répertoire, riche en chansons populaires, témoignait d'une oreille musicale assez fine.
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Il chantait et sifflait avec plaisir des airs d'autrefois, de la bonne chanson canadienne. Il aurait pu faire briller de ses talents n'importe quelle chorale.
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Véritable passionné de gastronomie, il était autant un gourmet gourmand qu'un cuisinier accompli. Sa curiosité culinaire ne connaissait pas de limites, et il excellait dans l'art de créer des plats aussi savoureux qu'originaux. Il était un hôte hors pair, capable de transformer un repas improvisé en un véritable festin.
***
Sa ténacité était proverbiale. Il savait ce qu'il voulait et ne se laissait pas détourner de son chemin. C'était un homme de caractère. Il était un esprit indépendant, avec ses propres façons de faire.
***
Économe par nature, il cultivait l'art de vivre simplement. Il prônait une vie dépouillée, loin du superflu. Il était un adepte de la simplicité volontaire, se contentant de l'essentiel. Il trouvait un bonheur simple dans les petites choses, loin de l'ostentation.
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Il a longtemps pratiqué l'haltérophilie, un sport qui lui permettait de développer une endurance hors du commun et de canaliser son énergie. Sa force physique exceptionnelle était un héritage qu'il a transmis à son fils et à ses petits-fils.
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Son humour était contagieux. Il avait toujours une anecdote ou une blague pour égayer la conversation. Ses fous rires devant les films de Charlie Chaplin ou de Laurel et Hardy nous étaient communicatifs. C'était vraiment drôle de le voir rire aux larmes.
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Sa coquetterie était une source intarissable d'amusement. Il prenait un malin plaisir à se regarder dans le miroir, ajustant ses vêtements sombres censés l'amincir ou cachant ses cheveux gris sous une teinture. Une fierté toute particulière illuminait son regard lorsqu'il se savait observé, conscient de l'ironie de la situation.
***
La lecture était et reste ancrée au cœur de notre famille. Une passion que mon père, son père et moi-même avons héritée.
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Il fréquentait assidûment les bibliothèques, où il aimait échanger avec les bibliothécaires et découvrir de nouveaux horizons littéraires. De la littérature régionale à la spiritualité, en passant par la finance et l'astronomie, ses centres d'intérêt étaient vastes et variés.
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Sa passion pour l'écriture était une constante dans sa vie. Toujours un carnet et un crayon à portée de main, il notait tout ce qui l'inspirait : une belle phrase lue dans un livre, une réflexion profonde, une émotion intense. Avec l'avènement d'Internet, il a rapidement maîtrisé les outils numériques pour partager ses écrits sur de multiples plateformes, devenant un auteur prolifique et connecté.
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Son dévouement à la poésie était entier. Ses vers, simples et touchants, évoquaient avec délicatesse la beauté de la nature et les émotions humaines. Il a rapidement trouvé sa place au sein d'une communauté de passionnés, échangeant avec d'autres poètes et voyant ses écrits salués par le public. Couronné par le succès, il a même eu l'honneur d'entendre ses poèmes récités par de grandes comédiennes comme Béatrice Picard. Jusqu'à son dernier souffle, la poésie a été son mode d'expression privilégié. Son dernier poème, "La décision", témoigne de son cheminement vers l'acceptation, après avoir longuement pesé les choix qui s'offraient à lui en fin de vie.
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Il était un amoureux de la nature, profondément marqué par la sagesse autochtone. Les loups, avec leur intelligence et leur sens de la communauté, l'émerveillaient. Les Laurentides, avec ses belles collines et ses magnifiques lacs, ont toujours été son refuge. Pendant des années, il y est allé pour pêcher, camper et se ressourcer. Il se reconnectait avec la nature et retrouvait une paix intérieure.
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Il nous transmettait sa passion pour la nature avec ferveur, nous incitant à observer, à écouter et à respecter le monde qui nous entoure. Ses petites marmottes étaient pour lui une preuve tangible de cette connexion unique avec le vivant.
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La pêche l'attirait. Il pouvait passer des heures dans la chaloupe à guetter le moindre mouvement de la ligne. La chasse, en revanche, ne l'attirait pas.
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Toujours à l'affût de l'actualité, il dévorait les journaux et ne manquait jamais une émission politique. Des "Mordus de la politique" aux "Coulisses du pouvoir", il était un spectateur averti. Il n'hésitait pas à prendre position sur les sujets qui le passionnaient, apportant son analyse éclairée aux débats.
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Il jouait à des jeux de hasard comme s'il risquait sa vie à chaque partie. Quand la chance le quittait, les dés volaient en l'air, comme s'il venait de perdre une grande bataille.
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Nous avons été choyés. Tandis que les autres enfants du quartier jouaient dans la rue, nous partions en expédition chaque été : camping, roulotte, chalet... Old Orchard, l'Île-du-Prince-Édouard, et bien d'autres destinations encore.
***
Après avoir dirigé avec brio un service municipal, il a choisi de profiter d'une retraite anticipée pour explorer de nouvelles passions. De la vente d'objets divers aux marchés aux puces à la réalisation de travaux de finition, en passant par les ventes de garage où il révélait son talent de négociateur, il a mené une retraite aussi active que diversifiée.
***
Ces dernières années, il trouvait la paix sur la balançoire de la résidence La Roseraie, observant la rivière du Nord et nourrissant tendrement les marmottes, les moufettes et les écureuils. Les résidents de son immeuble venaient souvent le rejoindre pour échanger quelques mots.
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"Lolo", sa sœur aînée, a toujours été son roc, sa confidente. Une présence rassurante qui l'a accompagné tout au long de sa vie. Il attendait avec impatience leurs cafés, moments privilégiés où ils se confiaient tout.
« Un moment heureux : la vente de garage »
Portrait de famille — Mon père et sa sœur "Lolo"
Photographie prise par Diane St-Louis
***
Dans sa chambre d'hôpital, sa voisine de lit m'a fait un compliment qui m'a touchée : « C'est votre père ? C'est une personne vraiment bien. » Et ce n'était pas la première fois que j'entendais cela. D'autres personnes m'avaient déjà assuré que je pouvais être fière de lui.
***
Dans ses derniers moments, il s'est ouvert à ses visiteurs, partageant souvenirs et rires, et appréciant les appels reçus et la présence de ses proches. Cette expérience nous rappelle que l'amour et la présence sont les dons les plus précieux, à offrir et à chérir au quotidien.
***
Je suis reconnaissante à ses soeurs Julie et Lorraine pour avoir été à ses côtés sans relâche à l'hôpital, le réconfortant et l'accompagnant jusqu'au bout.
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Derrière chaque être humain, il y a un être sensible, complexe et lumineux. C'est cette facette de son être que je voulais vous révéler dans cet hommage.
***
Que ton souvenir reste à jamais gravé dans nos mémoires.
***
Merci, papa.
***
Montage vidéo de son poème "Errance", dont un extrait figure sur le signet funéraire.
***
Une de ses musiques préférées était la pièce pour violoncelle "Le flot du temps", composée par mon compagnon Albert.
***
Une mélodie et des couleurs d'automne en mémoire de mon père : "Rayons d'octobre".
***
(28 juillet 1938-27 octobre 2024)
Photographie prise en novembre 2008 par sa sœur, Lorraine St-Louis, surnommée affectueusement "Lolo" par les intimes.
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vendredi 20 décembre 2024
mardi 9 mars 2021
Une larme a coulé : Texte et musique
Une larme a coulé lorsqu’on me la dit
Mon cœur n’était pas prêt, mon âme était transie
Moi encore presque un enfant, confronté à la mort
Avoir voulu aimer fut le seul de mes torts
La vie défile au loin de ma prison blanchie
Qui n’a point de barreaux ni de plancher verni
Quand les mains de mes hôtes se posent sur mon corps
Leurs doux gants de latex me rappellent mon sort
Les gens autour de moi n’osent pas m’approcher
Leurs regards sont curieux ils cherchent à m’éviter
Mes parents et amis je les ai tous perdus
Pour eux je suis déjà parti sans même avoir vécu
La nuit, je suis heureux quand mes rêves me transportent
Sur un nuage bleu la lumière m’escorte
S’il y a un Dieu là-haut et qu’il m’ouvre les bras
Ce sera le premier qui l’aura fait pour moi
– Poème de Jean-Claude St-Louis
(En hommage à mon frère Richard, mort du sida à 35 ans)
Montage et photographies (sauf la dernière) : © 2021, Chartrand Saint-Louis
Photo de Richard St-Louis : Jean-Claude St-Louis
Musique :
Titre de la piste : Elegy
Artiste : Wayne Jones
Durée : 2:07 min.
Licence de la Bibliothèque Audio YouTube : https://studio.youtube.com
Chaîne YouTube de l'artiste : https://www.youtube.com/channel/UCDPtWMRgR85Bus-RSojW60w/
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Wayne (Jones)
mercredi 3 mars 2021
Errance : Texte et musique
Tôt le matin sur des routes familières
Qui traversent champs et boisés
Je pars joyeux, le coeur léger
Le corps enveloppé de lumière
Je vais seul sans rendez-vous
Pour un moment je ne sais où
C'est l'allégresse dans ma poitrine
J'oublie les maux qui ploient l'échine
Je hume dans l'air l'odeur de terre
Je suis heureux et un peu fou
Et je mêle le monde et tout
Dans un bonheur trop éphémère
J'emprunte les pas de mes ancêtres
Je m'enfonce dans les bois sombres
Où l'arbre géant jette son ombre
Parmi les bouleaux et les hêtres
Dans le silence je me recueille
Je me repose et je repars
Suivant mon guide le hasard
Sur des sentiers jonchés de feuilles
Levant les yeux je vois le ciel
Qui brille à travers le feuillage
Je sais que l'âme n'a point d'âge
Dans son cheminement éternel
D'un peu d'orgueil je bombe le torse
Et je contemple l'horizon
Et je voudrais par mes poumons
Boire l'espace, puiser ma force »
– Poème de Jean-Claude St-Louis
Montage et photographies : © 2021, Chartrand Saint-Louis
Musique :
Titre de la piste : Watercolor Lilies
Artiste : Aaron Kenny
Durée : 2:20 min.
Licence de la Bibliothèque Audio YouTube : https://studio.youtube.com
Chaîne YouTube de l'artiste : https://www.youtube.com/channel/UCVAggfwI4hnkA2WO6-xC06Q/
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dimanche 27 janvier 2013
L’empathie
Plusieurs personnes confondent l’empathie avec la sympathie. Pourtant, il y a beaucoup de différence entre les deux. L’empathie signifie ressentir « dans » tandis que la sympathie signifie ressentir « avec ». Dans l’empathie, les personnes impliquées vivent la même expérience, alors que dans la sympathie, les personnes impliquées sont proches, mais chacune vit sa propre expérience. L’empathie est toujours orientée vers l’autre et elle a pour objectif le mieux-être de l’autre.
Par opposition, la sympathie vise à avoir une meilleure compréhension de ce que l’autre ressent. En résumé, la sympathie admet que l’on souffre avec l’autre, mais elle ne nous rapproche jamais véritablement. Avec l’empathie, au contraire, on sait qu’il est impossible de connaître vraiment l’autre sans aller plus loin, sans écouter attentivement, sans comprendre véritablement, sans pénétrer le coeur de l’autre.
La sympathie consiste à partager la peine de l’autre tandis que l’empathie exige une grande attention vis-à-vis des besoins de l’autre. Cette attention permet de comprendre l’autre et fait en sorte que s’établisse un climat de confiance. C’est par une grande écoute que l’on obtient les renseignements permettant de s’ouvrir à l’empathie. Combien de gens recherchent avant tout une oreille attentive ? Le seul fait de parler de leurs problèmes leur procure un sentiment de mieux-être.
L’empathie s’exprime dans l’action. Si on demeure passif, inactif, incapable de se libérer de l’émotion pour passer à l’action, on empêche l’empathie de suivre son cours, car celle-ci est toujours orientée vers l’action. Étant donné que chaque personne, chaque situation sont uniques, l’empathie exige de demeurer alerte et lucide. Si on démontre de la nonchalance, l’empathie ne peut s’exprimer, car une attention soutenue lui est indispensable.
Apprendre à exprimer notre empathie requiert une bonne conscience de soi, un esprit ouvert, du discernement et de la pratique. Pour faciliter cet apprentissage, il est nécessaire de poser les bonnes questions et d’éviter les jugements hâtifs. Les questions pertinentes doivent être empathiques. En posant les bonnes questions, on transmet notre désir d’apprendre de l’autre ainsi que notre intérêt vis-à-vis des besoins. Pour orienter l’échange, il faut laisser de côté notre désir de tout contrôler. On laisse à l’autre le choix de la direction à prendre.
De toutes les qualités qu’exige l’empathie, c’est l’écoute qui demande le plus de concentration, car les distractions sont nombreuses. On n’écoute souvent que d’une oreille en attendant notre tour de parler, quand on ne coupe pas la parole, tout simplement. L’écoute empathique requiert qu’on laisse de côté une vision du monde centrée sur soi-même. L’écoute empathique pénètre le coeur de l’autre et fait émerger ce que la peur, la colère, le désespoir ont enfoui profondément.
L’empathie est agissante. Elle accroît la conscience de soi, consolide nos rapports interpersonnels et nous aide à comprendre des gens qui, au premier abord, pourraient nous sembler étranges ou antipathiques. En élargissant notre perception, l’empathie nous dévoile l’extraordinaire complexité de la vie. Il existe de nombreuses façons d’être qui traduisent l’empathie. Citons l’honnêteté, l’humilité, l’acceptation, la tolérance, la gratitude, l’espoir et le pardon. C’est en faisant l’expérience de ces expressions qu’on prend conscience de notre capacité à forger des liens étroits avec les autres.
L’honnêteté est l’âme de l’empathie, son oxygène, son souffle vital. Sans l’honnêteté, l’empathie perd sa raison d’être. En effet, comment pourrait-on avoir des relations empathiques avec les autres sans être sincère avec eux ? Si on n’est pas sincère, comment exiger que les autres le soient ? L’empathie et le respect sont interdépendants. L’empathie ne peut exister sans le respect de l’autre et le respect ne peut exister sans l’empathie. Grâce à l’empathie, nous ressentons ce que les autres ressentent et cette capacité est la base même de l’empathie.
Le respect et l’empathie exigent de l’honnêteté, un dialogue ouvert, une attention constante, une écoute entière et une sincère volonté d’apporter notre soutien. Lorsque nous comprenons les pensées et les sentiments des autres, le caractère unique de ce qu’ils vivent nous inspire un grand respect. Sans la compréhension et la participation active qu’exige l’empathie, l’amour véritable n’est qu’une construction distraite et vide. L’empathie seule sait lui donner tout son poids. L’empathie est la substance de l’amour ; elle est son coeur qui bat, son âme qui cherche, sa raison d’être.
Référence :
Ciaramicoli, Arthur P. et Katherine Ketcham, Le pouvoir de l’empathie : un antidote à la solitude, Montréal : Éditions de l’homme, 2000
Par opposition, la sympathie vise à avoir une meilleure compréhension de ce que l’autre ressent. En résumé, la sympathie admet que l’on souffre avec l’autre, mais elle ne nous rapproche jamais véritablement. Avec l’empathie, au contraire, on sait qu’il est impossible de connaître vraiment l’autre sans aller plus loin, sans écouter attentivement, sans comprendre véritablement, sans pénétrer le coeur de l’autre.
La sympathie consiste à partager la peine de l’autre tandis que l’empathie exige une grande attention vis-à-vis des besoins de l’autre. Cette attention permet de comprendre l’autre et fait en sorte que s’établisse un climat de confiance. C’est par une grande écoute que l’on obtient les renseignements permettant de s’ouvrir à l’empathie. Combien de gens recherchent avant tout une oreille attentive ? Le seul fait de parler de leurs problèmes leur procure un sentiment de mieux-être.
L’empathie s’exprime dans l’action. Si on demeure passif, inactif, incapable de se libérer de l’émotion pour passer à l’action, on empêche l’empathie de suivre son cours, car celle-ci est toujours orientée vers l’action. Étant donné que chaque personne, chaque situation sont uniques, l’empathie exige de demeurer alerte et lucide. Si on démontre de la nonchalance, l’empathie ne peut s’exprimer, car une attention soutenue lui est indispensable.
Apprendre à exprimer notre empathie requiert une bonne conscience de soi, un esprit ouvert, du discernement et de la pratique. Pour faciliter cet apprentissage, il est nécessaire de poser les bonnes questions et d’éviter les jugements hâtifs. Les questions pertinentes doivent être empathiques. En posant les bonnes questions, on transmet notre désir d’apprendre de l’autre ainsi que notre intérêt vis-à-vis des besoins. Pour orienter l’échange, il faut laisser de côté notre désir de tout contrôler. On laisse à l’autre le choix de la direction à prendre.
De toutes les qualités qu’exige l’empathie, c’est l’écoute qui demande le plus de concentration, car les distractions sont nombreuses. On n’écoute souvent que d’une oreille en attendant notre tour de parler, quand on ne coupe pas la parole, tout simplement. L’écoute empathique requiert qu’on laisse de côté une vision du monde centrée sur soi-même. L’écoute empathique pénètre le coeur de l’autre et fait émerger ce que la peur, la colère, le désespoir ont enfoui profondément.
L’empathie est agissante. Elle accroît la conscience de soi, consolide nos rapports interpersonnels et nous aide à comprendre des gens qui, au premier abord, pourraient nous sembler étranges ou antipathiques. En élargissant notre perception, l’empathie nous dévoile l’extraordinaire complexité de la vie. Il existe de nombreuses façons d’être qui traduisent l’empathie. Citons l’honnêteté, l’humilité, l’acceptation, la tolérance, la gratitude, l’espoir et le pardon. C’est en faisant l’expérience de ces expressions qu’on prend conscience de notre capacité à forger des liens étroits avec les autres.
L’honnêteté est l’âme de l’empathie, son oxygène, son souffle vital. Sans l’honnêteté, l’empathie perd sa raison d’être. En effet, comment pourrait-on avoir des relations empathiques avec les autres sans être sincère avec eux ? Si on n’est pas sincère, comment exiger que les autres le soient ? L’empathie et le respect sont interdépendants. L’empathie ne peut exister sans le respect de l’autre et le respect ne peut exister sans l’empathie. Grâce à l’empathie, nous ressentons ce que les autres ressentent et cette capacité est la base même de l’empathie.
Le respect et l’empathie exigent de l’honnêteté, un dialogue ouvert, une attention constante, une écoute entière et une sincère volonté d’apporter notre soutien. Lorsque nous comprenons les pensées et les sentiments des autres, le caractère unique de ce qu’ils vivent nous inspire un grand respect. Sans la compréhension et la participation active qu’exige l’empathie, l’amour véritable n’est qu’une construction distraite et vide. L’empathie seule sait lui donner tout son poids. L’empathie est la substance de l’amour ; elle est son coeur qui bat, son âme qui cherche, sa raison d’être.
Référence :
Ciaramicoli, Arthur P. et Katherine Ketcham, Le pouvoir de l’empathie : un antidote à la solitude, Montréal : Éditions de l’homme, 2000
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Comptes rendus,
Empathie,
Psychologie,
St-Louis (Jean-Claude)
jeudi 22 septembre 2011
Nos cavernes intérieures
Nos lointains ancêtres vivaient dans des cavernes, des grottes naturelles taillées dans le roc, afin de se protéger des intempéries et des bêtes féroces. On les appelait d’ailleurs « les hommes des cavernes ». La découverte du feu leur a permis de rendre ces lieux habitables, en les éclairant et les réchauffant. La vie était cependant très difficile pour ces êtres primitifs.
Puis les hommes ont évolué. Ils sont sortis des cavernes, ont construit des habitations rudimentaires, puis de plus en plus sophistiquées. De découverte en découverte, ils sont parvenus à créer nos sociétés modernes. L’évolution a permis à l’homme de sortir des cavernes extérieures, mais elle ne l’a pas libéré de ses cavernes intérieures que sont la peur, l’angoisse, le découragement, le désespoir, la dépression, les phobies, les troubles de comportement, etc.
Nos ancêtres préhistoriques se servaient des cavernes comme abris temporaires, alors que beaucoup de gens se servent de leurs cavernes intérieures comme refuges permanents. Nos ancêtres maniaient le feu et le silex pour assurer leur survie physique, alors que plusieurs se servent de la manipulation pour assurer leur survie affective. Les cavernes extérieures étaient des petits domaines où régnaient les plus forts ; les cavernes intérieures, tels la dépression et les autres problèmes de comportement, forment des royaumes où certains ont l’impression de régner en maître.
Les personnes dépressives, dépendantes affectives, etc. sont enfermées dans leur caverne intérieure où elles ressentent une certaine sécurité. Ce sont elles qui décident ! Elles n’ont pas à répondre aux attentes des autres. Il y a des inconvénients, certes, mais il y a aussi de nombreux avantages, dont les principaux sont : l’irresponsabilité et la non-obligation d’affronter les difficultés de la vie. Ces deux avantages sont les pierres angulaires des cavernes affectives modernes.
Certaines personnes semblent douées pour le bonheur alors que d’autres semblent marquées au fer rouge du malheur. Pourquoi la vie est-elle si facile pour certains et si difficile pour d’autres ? Qu’est-ce qui fait que des personnes sont des fonceuses et d’autres des éternelles perdantes ? Ces personnes auraient-elles perdu contact avec les éléments majeurs qui donnent un sens à la vie ? Cet espoir, qui constitue la lumière, les guide-t-il dans le bon chemin ?
L’espoir
L’espoir est un sentiment de confiance qui nous porte à considérer ce que nous attendons comme réalisable. Il est construit sur la conviction que quelque chose de beau, de bien, de positif va nous arriver. L’espoir constitue une aspiration, un élan, une poussée vers l’avant. Il est le moteur de la vie !
L’espoir apporte la sécurité, car il fait disparaître les doutes, les craintes. Il donne confiance, raffermit dans les résolutions. Malheureusement, à l’heure actuelle, l’espoir fait place à l’incertitude, le découragement, la désillusion et même le désespoir. Pourquoi en sommes-nous venus à perdre l’espoir d’une vie meilleure ? Pourquoi tant de gens ont-ils perdu foi en l’avenir ?
La satisfaction
L’espoir nous donne l’énergie dont nous avons besoin pour avancer dans la vie. Pour s’installer, il doit être alimenté par un élément très simple qui s’appelle la satisfaction. La satisfaction procure la joie de vivre. Quand on est satisfait, on est heureux ! Nous ressentons du plaisir et un immense bien-être.
Il y a la satisfaction intérieure qui nous apporte un sentiment de plénitude. Elle est générée par la fierté que nous avons d’avoir accompli quelque chose de beau, de bien ; par la prise de conscience de nos forces et nos qualités : « J’ai accompli cela et j’en suis fier ».
Et il y a la satisfaction extérieure, celle qui procure un plaisir temporaire, soit un besoin à assouvir d’une façon ou d’une autre. Nous pouvons générer cette satisfaction de l’intérieur, ou la prendre à l’extérieur de nous. C’est une chose dont nous avons besoin pour vivre. Cette chose n’est pas nécessairement de grande valeur ; elle est utile, tout simplement.
Conclusion
L’espoir et la satisfaction constituent l’énergie qui nous permet d’aller de l‘avant. Sans énergie, aucun moteur ne peut se mettre en marche. Il en va de même pour nous, humains ! S’il n’y a pas d’espoir, nous stagnons ou nous régressons. S’il n’y a pas de satisfaction, il n’y a pas de bonheur possible.
À lire :
Reid, Louise, Le nouvel âge… des cavernes : les refuges de l’anxiété, Outremont : Quebecor, 2005
Puis les hommes ont évolué. Ils sont sortis des cavernes, ont construit des habitations rudimentaires, puis de plus en plus sophistiquées. De découverte en découverte, ils sont parvenus à créer nos sociétés modernes. L’évolution a permis à l’homme de sortir des cavernes extérieures, mais elle ne l’a pas libéré de ses cavernes intérieures que sont la peur, l’angoisse, le découragement, le désespoir, la dépression, les phobies, les troubles de comportement, etc.
Nos ancêtres préhistoriques se servaient des cavernes comme abris temporaires, alors que beaucoup de gens se servent de leurs cavernes intérieures comme refuges permanents. Nos ancêtres maniaient le feu et le silex pour assurer leur survie physique, alors que plusieurs se servent de la manipulation pour assurer leur survie affective. Les cavernes extérieures étaient des petits domaines où régnaient les plus forts ; les cavernes intérieures, tels la dépression et les autres problèmes de comportement, forment des royaumes où certains ont l’impression de régner en maître.
Les personnes dépressives, dépendantes affectives, etc. sont enfermées dans leur caverne intérieure où elles ressentent une certaine sécurité. Ce sont elles qui décident ! Elles n’ont pas à répondre aux attentes des autres. Il y a des inconvénients, certes, mais il y a aussi de nombreux avantages, dont les principaux sont : l’irresponsabilité et la non-obligation d’affronter les difficultés de la vie. Ces deux avantages sont les pierres angulaires des cavernes affectives modernes.
Certaines personnes semblent douées pour le bonheur alors que d’autres semblent marquées au fer rouge du malheur. Pourquoi la vie est-elle si facile pour certains et si difficile pour d’autres ? Qu’est-ce qui fait que des personnes sont des fonceuses et d’autres des éternelles perdantes ? Ces personnes auraient-elles perdu contact avec les éléments majeurs qui donnent un sens à la vie ? Cet espoir, qui constitue la lumière, les guide-t-il dans le bon chemin ?
L’espoir
L’espoir est un sentiment de confiance qui nous porte à considérer ce que nous attendons comme réalisable. Il est construit sur la conviction que quelque chose de beau, de bien, de positif va nous arriver. L’espoir constitue une aspiration, un élan, une poussée vers l’avant. Il est le moteur de la vie !
L’espoir apporte la sécurité, car il fait disparaître les doutes, les craintes. Il donne confiance, raffermit dans les résolutions. Malheureusement, à l’heure actuelle, l’espoir fait place à l’incertitude, le découragement, la désillusion et même le désespoir. Pourquoi en sommes-nous venus à perdre l’espoir d’une vie meilleure ? Pourquoi tant de gens ont-ils perdu foi en l’avenir ?
La satisfaction
L’espoir nous donne l’énergie dont nous avons besoin pour avancer dans la vie. Pour s’installer, il doit être alimenté par un élément très simple qui s’appelle la satisfaction. La satisfaction procure la joie de vivre. Quand on est satisfait, on est heureux ! Nous ressentons du plaisir et un immense bien-être.
Il y a la satisfaction intérieure qui nous apporte un sentiment de plénitude. Elle est générée par la fierté que nous avons d’avoir accompli quelque chose de beau, de bien ; par la prise de conscience de nos forces et nos qualités : « J’ai accompli cela et j’en suis fier ».
Et il y a la satisfaction extérieure, celle qui procure un plaisir temporaire, soit un besoin à assouvir d’une façon ou d’une autre. Nous pouvons générer cette satisfaction de l’intérieur, ou la prendre à l’extérieur de nous. C’est une chose dont nous avons besoin pour vivre. Cette chose n’est pas nécessairement de grande valeur ; elle est utile, tout simplement.
Conclusion
L’espoir et la satisfaction constituent l’énergie qui nous permet d’aller de l‘avant. Sans énergie, aucun moteur ne peut se mettre en marche. Il en va de même pour nous, humains ! S’il n’y a pas d’espoir, nous stagnons ou nous régressons. S’il n’y a pas de satisfaction, il n’y a pas de bonheur possible.
À lire :
Reid, Louise, Le nouvel âge… des cavernes : les refuges de l’anxiété, Outremont : Quebecor, 2005
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Comptes rendus,
Psychologie,
St-Louis (Jean-Claude)
mercredi 1 décembre 2010
Le mécanisme du stress
Qu’est-ce que le stress ?
Le stress est un terme général qui sert à désigner la réaction d’un organisme à une agression, un agent, ou aux facteurs qui sont à l’origine d’une agression. Par réaction, on entend : « une mobilisation physiologique ou psychique de l’organisme ». Le stress désigne également, une action violente, exemples : un bruit intense, un grand choc émotionnel, une vive contrariété, etc.
Il est normal de ressentir du stress. Ce dernier ne pose aucun problème lorsque l’organisme retrouve son équilibre dans un laps de temps raisonnable. Dans bien des cas, le stress peut même s’avérer bénéfique. Mais s’il perdure ou s’il est mal géré, les mécanismes qui assurent un retour à l’équilibre ne peuvent agir efficacement et c’est alors qu’apparaissent les problèmes majeurs.
Le stress psychologique
Le stress psychologique désigne l’ensemble des réactions émotionnelles à une pression interne ou externe. Il peut s’agir d’un stress momentané ou d’une réaction émotionnelle, devenue chronique. Le stress psychologique est normal car la vie met continuellement des embûches à la satisfaction de nos besoins. Les évènements qui nous atteignent sur le plan psychique provoquent des émotions diverses.
Le stress peut consister en de l’inquiétude, du découragement ou de la colère. Par contre, l’expression « se sentir stressé » est aussi vague que « se sentir bien » ou « se sentir mal ». Or, pour avoir de la prise sur cet état, il faut absolument identifier les émotions qui composent le stress. Dans certains cas, le fait de subir de la pression ou la conviction que la situation est sans issue, peuvent provoquer un état de stress intense.
Nos émotions
Nous sommes tous habités par diverses émotions. Ce sont ces émotions qui nous indiquent de quoi est composé le stress. C’est aussi ce qui nous permet de nous orienter et d’agir de façon à bien le gérer. Dans toutes les situations, nous avons le choix de vivre pleinement nos émotions ou de bloquer le processus émotionnel. Si nous entravons le processus naturel, il en résulte des problèmes, entre autres : des tensions physiques, maux de tête, douleurs musculaires, digestion difficile, etc. La gravité des maux augmente lorsqu’on n’agit pas de façon appropriée pour faire face aux agents stressants.
Des tensions psychiques, telles que l’anxiété ou l’angoisse, peuvent également apparaître, voire s’installer. Si ces tensions durent trop longtemps, les réactions sont susceptibles de dégénérer en graves problèmes, exemples : crise de panique, épuisement émotionnel, dépression, etc. Tel est le danger qui guette la personne souffrant de stress psychologique. Dans la mesure où la personne n’arrive pas à mieux se protéger, les effets du stress s’accumulent provoquant de sérieux dommages.
À quoi sert le stress ?
En tant que capacité de l’organisme à réagir à la pression, le stress est indispensable à la vie. Que deviendrions-nous si nous ne pouvions supporter la pression provoquée par les aléas de la vie ? Que serions-nous si nous étions incapables de régler les problèmes du quotidien ? Si nous ne pouvions gérer le stress, nous serions démunis et sans énergie devant les difficultés. Nous serions incapables de trouver des solutions ou de nous adapter à une situation.
Le stress bien vécu ne demande aucune intervention particulière. Cependant, si nous avons des raisons de croire que le stress nous cause de graves problèmes, il est important de prendre les dispositions afin qu’il ne dégénère. Il vaut mieux consulter un médecin avant qu’il ne soit trop tard car le stress peut conduire les gens à poser des gestes radicaux. Il est même la première cause de suicide chez les gens incapables de vivre un stress jugé trop intense.
À lire :
Michelle, Larivey, La puissance des émotions : comment distinguer les vraies des fausses ? Montréal : Éditions de l’Homme, 2002
Le stress est un terme général qui sert à désigner la réaction d’un organisme à une agression, un agent, ou aux facteurs qui sont à l’origine d’une agression. Par réaction, on entend : « une mobilisation physiologique ou psychique de l’organisme ». Le stress désigne également, une action violente, exemples : un bruit intense, un grand choc émotionnel, une vive contrariété, etc.
Il est normal de ressentir du stress. Ce dernier ne pose aucun problème lorsque l’organisme retrouve son équilibre dans un laps de temps raisonnable. Dans bien des cas, le stress peut même s’avérer bénéfique. Mais s’il perdure ou s’il est mal géré, les mécanismes qui assurent un retour à l’équilibre ne peuvent agir efficacement et c’est alors qu’apparaissent les problèmes majeurs.
Le stress psychologique
Le stress psychologique désigne l’ensemble des réactions émotionnelles à une pression interne ou externe. Il peut s’agir d’un stress momentané ou d’une réaction émotionnelle, devenue chronique. Le stress psychologique est normal car la vie met continuellement des embûches à la satisfaction de nos besoins. Les évènements qui nous atteignent sur le plan psychique provoquent des émotions diverses.
Le stress peut consister en de l’inquiétude, du découragement ou de la colère. Par contre, l’expression « se sentir stressé » est aussi vague que « se sentir bien » ou « se sentir mal ». Or, pour avoir de la prise sur cet état, il faut absolument identifier les émotions qui composent le stress. Dans certains cas, le fait de subir de la pression ou la conviction que la situation est sans issue, peuvent provoquer un état de stress intense.
Nos émotions
Nous sommes tous habités par diverses émotions. Ce sont ces émotions qui nous indiquent de quoi est composé le stress. C’est aussi ce qui nous permet de nous orienter et d’agir de façon à bien le gérer. Dans toutes les situations, nous avons le choix de vivre pleinement nos émotions ou de bloquer le processus émotionnel. Si nous entravons le processus naturel, il en résulte des problèmes, entre autres : des tensions physiques, maux de tête, douleurs musculaires, digestion difficile, etc. La gravité des maux augmente lorsqu’on n’agit pas de façon appropriée pour faire face aux agents stressants.
Des tensions psychiques, telles que l’anxiété ou l’angoisse, peuvent également apparaître, voire s’installer. Si ces tensions durent trop longtemps, les réactions sont susceptibles de dégénérer en graves problèmes, exemples : crise de panique, épuisement émotionnel, dépression, etc. Tel est le danger qui guette la personne souffrant de stress psychologique. Dans la mesure où la personne n’arrive pas à mieux se protéger, les effets du stress s’accumulent provoquant de sérieux dommages.
À quoi sert le stress ?
En tant que capacité de l’organisme à réagir à la pression, le stress est indispensable à la vie. Que deviendrions-nous si nous ne pouvions supporter la pression provoquée par les aléas de la vie ? Que serions-nous si nous étions incapables de régler les problèmes du quotidien ? Si nous ne pouvions gérer le stress, nous serions démunis et sans énergie devant les difficultés. Nous serions incapables de trouver des solutions ou de nous adapter à une situation.
Le stress bien vécu ne demande aucune intervention particulière. Cependant, si nous avons des raisons de croire que le stress nous cause de graves problèmes, il est important de prendre les dispositions afin qu’il ne dégénère. Il vaut mieux consulter un médecin avant qu’il ne soit trop tard car le stress peut conduire les gens à poser des gestes radicaux. Il est même la première cause de suicide chez les gens incapables de vivre un stress jugé trop intense.
À lire :
Michelle, Larivey, La puissance des émotions : comment distinguer les vraies des fausses ? Montréal : Éditions de l’Homme, 2002
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mardi 19 octobre 2010
Le narcissisme
Le narcissisme consiste à une surévaluation et une admiration sans bornes de soi-même. Le narcissique se croit supérieur aux autres. Il n’y a que lui qui compte ; les autres n’ayant que peu d’importance à ses yeux. Le narcissisme peut être décrit comme un état d’expérience dans lequel l’individu, de même que ses sentiments, ses croyances, ses convictions, sont perçues comme étant réels, tandis que tout ce qui ne fait pas partie de sa personne ou ne correspond pas à ce qu’il croit, n’est ni réel, ni intéressant.
L’individu narcissique manifeste un grave défaut de jugement et est incapable d’objectivité. Il n’éprouve un sentiment de sécurité qu’à partir de la conviction profonde qu’il a de sa perfection, de sa supériorité, de ses extraordinaires qualités. Il doit s’en tenir à l’image narcissique qu’il a de lui-même pour être pleinement satisfait.
Si son narcissisme est menacé, l’individu se sent menacé dans tout ce qui est pour lui, d’une importance capitale. Quand les autres le critiquent, le méprisent ou mettent en doute « sa » vérité, qu’il considère comme absolue, le narcissique réagit avec colère. Il ne pardonne jamais à ceux qui l’ont blessé dans son narcissisme et il éprouve, la plupart du temps, un grand désir de vengeance.
Le narcissisme de groupe
La plupart des individus ne sont pas conscients de leur narcissisme ; ils ne le sont que de ses manifestations. Ainsi, ils éprouvent une considération extrême pour leur patrie, leur religion, leur groupe. Ils n’ont aucune difficulté à exprimer leur foi totale, puisqu’un tel comportement est jugé de façon positive par le groupe, c’est-à-dire comme étant une expression de leur piété, leur fidélité, leur dévouement.
S’ils devaient exprimer ces sentiments à l’égard de leur propre personne ; s’ils disaient par exemple : « Je suis l’être le plus merveilleux du monde » ou « Je vaux beaucoup plus que n’importe qui », les narcissiques seraient considérés comme excessivement vaniteux et même pas très sains d’esprit. Mais comme ils le font pour un groupe, ils sont admirés. Ils peuvent alors donner libre cours à leur narcissisme, tout simplement parce qu’ils sont socialement approuvés et confirmés.
Dans le narcissisme de groupe, l’objet n’est plus l‘individu, mais le groupe auquel il appartient. L’individu peut alors exprimer librement son narcissisme, sans aucune restriction. Affirmer que son pays (ou sa religion, son groupe, etc.) est le plus merveilleux, le plus cultivé, le plus puissant, ne semble pas exagéré, au contraire, ce langage devient l’expression de la foi, du patriotisme. Parce qu’il est partagé par un groupe, ce jugement paraît tout à fait réaliste et rationnel.
Le narcissisme de groupe a plusieurs fonctions. Il vise la solidarité et la cohésion du groupe et surtout, il favorise la manipulation en faisant appel aux préjugés narcissiques. De plus, il devient très important pour ceux qui ont peu l’occasion de se sentir valorisés. Même le plus humble trouve une compensation à sa condition misérable, en se disant : « Je fais partie du groupe le plus merveilleux qui soit. N’étant qu’un être sans importance, je deviens un géant en appartenant à ce groupe ».
Le narcissisme et le fanatisme
Ceux dont le narcissisme se rapporte à un groupe sont les plus susceptibles de devenir fanatiques. Ils réagissent avec rage à la moindre blessure, réelle ou imaginaire, infligée au groupe. On peut même affirmer qu’ils réagissent beaucoup plus intensément que s’ils étaient eux-mêmes visés. Un individu peut éprouver quelque doute en ce qui concerne sa propre image narcissique, mais il n’en éprouve jamais, en tant que membre d’un groupe, puisque son narcissisme est partagé par la majorité.
L’image narcissique du groupe est exaltée, tandis que les autres (les ennemis, les infidèles) sont rabaissés au rang le plus bas (pourceaux, damnés). Le membre du groupe devient le défenseur de la foi, de la dignité humaine, de la morale et du droit. Des intentions diaboliques sont prêtées aux ennemis : ils sont perfides, cruels, fondamentalement inhumains. La violation d’un symbole du narcissisme de groupe (livre sacré, crucifix, drapeau, etc.) est suivie d’une réaction de colère tellement intense qu’elle entraîne les pires atrocités.
Le narcissisme de groupe conduit inévitablement au fanatisme. Il est la source la plus importante de l’agressivité humaine. Il diffère des autres formes d’agressivité, en ce sens qu’il atteint des niveaux de barbarie inégalés. On n’a qu’à penser au fanatisme religieux. Quelle autre forme d’agressivité pourrait conduire un individu à se faire sauter à la dynamite parmi une foule de gens qui n’ont rien à voir avec « la cause », si âprement défendue ?
Référence :
Fromm, Erich, La passion de détruire : anatomie de la destructivité humaine, Paris : Laffont, 2001, c1975
Suggestions de lecture sur le thème du narcissisme :
Behary, Wendy T, Face aux narcissiques : mieux les comprendre pour mieux les désarmer, Paris : Eyrolles, 2010
Delamaire, René, Qu’est-ce que les chefs ont de plus que nous ? Paris : Eyrolles, 2009
Dessuant, Pierre, Le narcissisme, Paris : Presses universitaires de France, 2007, c1983 (coll. « Que sais-je ? » 2058)
Kernberg, Otto, La personnalité narcissique, Paris : Dunod, 1997
L’individu narcissique manifeste un grave défaut de jugement et est incapable d’objectivité. Il n’éprouve un sentiment de sécurité qu’à partir de la conviction profonde qu’il a de sa perfection, de sa supériorité, de ses extraordinaires qualités. Il doit s’en tenir à l’image narcissique qu’il a de lui-même pour être pleinement satisfait.
Si son narcissisme est menacé, l’individu se sent menacé dans tout ce qui est pour lui, d’une importance capitale. Quand les autres le critiquent, le méprisent ou mettent en doute « sa » vérité, qu’il considère comme absolue, le narcissique réagit avec colère. Il ne pardonne jamais à ceux qui l’ont blessé dans son narcissisme et il éprouve, la plupart du temps, un grand désir de vengeance.
Le narcissisme de groupe
La plupart des individus ne sont pas conscients de leur narcissisme ; ils ne le sont que de ses manifestations. Ainsi, ils éprouvent une considération extrême pour leur patrie, leur religion, leur groupe. Ils n’ont aucune difficulté à exprimer leur foi totale, puisqu’un tel comportement est jugé de façon positive par le groupe, c’est-à-dire comme étant une expression de leur piété, leur fidélité, leur dévouement.
S’ils devaient exprimer ces sentiments à l’égard de leur propre personne ; s’ils disaient par exemple : « Je suis l’être le plus merveilleux du monde » ou « Je vaux beaucoup plus que n’importe qui », les narcissiques seraient considérés comme excessivement vaniteux et même pas très sains d’esprit. Mais comme ils le font pour un groupe, ils sont admirés. Ils peuvent alors donner libre cours à leur narcissisme, tout simplement parce qu’ils sont socialement approuvés et confirmés.
Dans le narcissisme de groupe, l’objet n’est plus l‘individu, mais le groupe auquel il appartient. L’individu peut alors exprimer librement son narcissisme, sans aucune restriction. Affirmer que son pays (ou sa religion, son groupe, etc.) est le plus merveilleux, le plus cultivé, le plus puissant, ne semble pas exagéré, au contraire, ce langage devient l’expression de la foi, du patriotisme. Parce qu’il est partagé par un groupe, ce jugement paraît tout à fait réaliste et rationnel.
Le narcissisme de groupe a plusieurs fonctions. Il vise la solidarité et la cohésion du groupe et surtout, il favorise la manipulation en faisant appel aux préjugés narcissiques. De plus, il devient très important pour ceux qui ont peu l’occasion de se sentir valorisés. Même le plus humble trouve une compensation à sa condition misérable, en se disant : « Je fais partie du groupe le plus merveilleux qui soit. N’étant qu’un être sans importance, je deviens un géant en appartenant à ce groupe ».
Le narcissisme et le fanatisme
Ceux dont le narcissisme se rapporte à un groupe sont les plus susceptibles de devenir fanatiques. Ils réagissent avec rage à la moindre blessure, réelle ou imaginaire, infligée au groupe. On peut même affirmer qu’ils réagissent beaucoup plus intensément que s’ils étaient eux-mêmes visés. Un individu peut éprouver quelque doute en ce qui concerne sa propre image narcissique, mais il n’en éprouve jamais, en tant que membre d’un groupe, puisque son narcissisme est partagé par la majorité.
L’image narcissique du groupe est exaltée, tandis que les autres (les ennemis, les infidèles) sont rabaissés au rang le plus bas (pourceaux, damnés). Le membre du groupe devient le défenseur de la foi, de la dignité humaine, de la morale et du droit. Des intentions diaboliques sont prêtées aux ennemis : ils sont perfides, cruels, fondamentalement inhumains. La violation d’un symbole du narcissisme de groupe (livre sacré, crucifix, drapeau, etc.) est suivie d’une réaction de colère tellement intense qu’elle entraîne les pires atrocités.
Le narcissisme de groupe conduit inévitablement au fanatisme. Il est la source la plus importante de l’agressivité humaine. Il diffère des autres formes d’agressivité, en ce sens qu’il atteint des niveaux de barbarie inégalés. On n’a qu’à penser au fanatisme religieux. Quelle autre forme d’agressivité pourrait conduire un individu à se faire sauter à la dynamite parmi une foule de gens qui n’ont rien à voir avec « la cause », si âprement défendue ?
Référence :
Fromm, Erich, La passion de détruire : anatomie de la destructivité humaine, Paris : Laffont, 2001, c1975
Suggestions de lecture sur le thème du narcissisme :
Behary, Wendy T, Face aux narcissiques : mieux les comprendre pour mieux les désarmer, Paris : Eyrolles, 2010
Delamaire, René, Qu’est-ce que les chefs ont de plus que nous ? Paris : Eyrolles, 2009
Dessuant, Pierre, Le narcissisme, Paris : Presses universitaires de France, 2007, c1983 (coll. « Que sais-je ? » 2058)
Kernberg, Otto, La personnalité narcissique, Paris : Dunod, 1997
lundi 3 mai 2010
Apprendre à lâcher prise
Tout le monde aspire au bonheur, mais le stress intense dans lequel on vit nous empêche de goûter pleinement une vie heureuse. On a même souvent l’impression que le bonheur n’est pas pour nous. Or, il ne faut pas oublier que le bonheur réside, non pas à l’extérieur, mais à l’intérieur de nous.
Une des principales causes du stress est ce désir de tout contrôler, non seulement les événements, mais aussi la vie des gens qui nous entourent. Quoi de plus valorisant pour l’ego que de dominer et contrôler les autres ? Cette attitude entraîne inévitablement des conflits, car personne n’aime se faire dominer ou dicter une ligne de conduite. On ne peut également contrôler tous les événements, car la vie est faite d’une suite d’imprévus sur lesquels nous n’avons aucun contrôle.
On retrouve chez les gens qui aiment contrôler, une volonté que tout soit fait selon leurs goûts. Leur désir de tout contrôler est si fort qu’il les pousse à en faire toujours plus afin de donner l’impression qu’ils sont indispensables. Ce faisant, ils s’épuisent, autant physiquement que mentalement, car ils vivent sous une tension constante.
On peut exercer un contrôle sur sa propre vie, mais pas sur la vie en général. Pour vivre heureux et en harmonie, il faut accepter les gens tels qu’ils sont ainsi que les événements que nous ne pouvons contrôler. Pourquoi s’en prendre à la température, aux bouchons de circulation, aux files d’attente, etc. Nos sautes d’humeur n’y changent rien. Elles ne font que nous rendre plus agressifs et plus stressés. D’où la nécessité de lâcher prise.
En apprenant à lâcher prise, on apprend à vivre en harmonie avec les gens et à composer avec les événements. On permet à notre sagesse intérieure de s’exprimer et, à la longue, on y gagne en sérénité. Dans cette optique, on ne se laisse pas déstabiliser par les difficultés de la vie. En développant une réaction saine face aux événements, on acquiert une philosophie indispensable pour faire face à toutes les situations.
Références :
Lamarre, Dolorès, Le temps de lâcher prise : s’ouvrir à la connaissance de soi, Montréal : Quebecor, 2009
Poletti, Rosette et Barbara Dobbs, Se désencombrer de l’inutile, Genève : Jouvence, 2008
Portelance, Colette, Les 7 étapes du lâcher-prise, Montréal : Éditions du Cram, 2009
Une des principales causes du stress est ce désir de tout contrôler, non seulement les événements, mais aussi la vie des gens qui nous entourent. Quoi de plus valorisant pour l’ego que de dominer et contrôler les autres ? Cette attitude entraîne inévitablement des conflits, car personne n’aime se faire dominer ou dicter une ligne de conduite. On ne peut également contrôler tous les événements, car la vie est faite d’une suite d’imprévus sur lesquels nous n’avons aucun contrôle.
On retrouve chez les gens qui aiment contrôler, une volonté que tout soit fait selon leurs goûts. Leur désir de tout contrôler est si fort qu’il les pousse à en faire toujours plus afin de donner l’impression qu’ils sont indispensables. Ce faisant, ils s’épuisent, autant physiquement que mentalement, car ils vivent sous une tension constante.
On peut exercer un contrôle sur sa propre vie, mais pas sur la vie en général. Pour vivre heureux et en harmonie, il faut accepter les gens tels qu’ils sont ainsi que les événements que nous ne pouvons contrôler. Pourquoi s’en prendre à la température, aux bouchons de circulation, aux files d’attente, etc. Nos sautes d’humeur n’y changent rien. Elles ne font que nous rendre plus agressifs et plus stressés. D’où la nécessité de lâcher prise.
En apprenant à lâcher prise, on apprend à vivre en harmonie avec les gens et à composer avec les événements. On permet à notre sagesse intérieure de s’exprimer et, à la longue, on y gagne en sérénité. Dans cette optique, on ne se laisse pas déstabiliser par les difficultés de la vie. En développant une réaction saine face aux événements, on acquiert une philosophie indispensable pour faire face à toutes les situations.
Références :
Lamarre, Dolorès, Le temps de lâcher prise : s’ouvrir à la connaissance de soi, Montréal : Quebecor, 2009
Poletti, Rosette et Barbara Dobbs, Se désencombrer de l’inutile, Genève : Jouvence, 2008
Portelance, Colette, Les 7 étapes du lâcher-prise, Montréal : Éditions du Cram, 2009
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Stress
vendredi 10 juillet 2009
Analyse du stress
Lorsqu’on analyse les causes du stress, on réalise que celles-ci ont beaucoup évolué au cours du dernier siècle. Les statistiques démontrent que malgré les nettes améliorations au niveau des conditions de travail, les gens travaillent de plus en plus et doivent faire face à un stress de plus en plus important. La société dans laquelle on vit nous oblige à penser davantage, à travailler plus fort et à réussir dans tout. Au nom du progrès, on s’est créé un nouvel état appelé le stress.
Pourtant le stress cause de grands dommages. Face à un danger imminent, la sécrétion hormonale et le niveau d’adrénaline augmentent considérablement, entraînant une irrigation moins importante du cerveau, tout en mettant les sens en alerte. Sous un stress quotidien, le corps réagit de la même façon mais l’état d’alerte, qui se transforme souvent en lutte intérieure, peut se prolonger indéfiniment. Cela peut causer des troubles physiques importants ou des désordres mentaux.
Les symptômes liés au stress varient beaucoup d’une personne à une autre et ils peuvent être déclenchés pour diverses raisons. Généralement, le stress se manifeste sous une forme de douleur qui indique que quelque chose doit cesser. La plupart du temps, lorsqu’on est stressé, un problème, même banal, peut sembler insurmontable tout comme une petite tâche peut porter au découragement. Certains se sentent continuellement épuisés, tandis que d’autres se créent des maladies imaginaires ou entrent dans des rages folles. Il ne faut jamais considérer le stress comme faisant partie du quotidien, ni comme un moyen de s’attirer la sympathie des autres.
La première étape pour combattre le stress est de reconnaître qu’il est la conséquence de notre mode de vie et de notre propre attitude. Lorsqu’on est trop exigent envers soi-même, tout ce que l’on fait peut être une cause de stress. On entend souvent les gens dire qu’ils travaillent mieux sous pression. Il y a là une part de vérité, mais lorsque la production d’adrénaline atteint un certain niveau, la pression entraîne inévitablement du stress. En tenant compte de nos limites, on peut réussir, mais en allant au-delà, on déclenche une vague de stress qui risque de nous emporter.
Les malaises dues au stress se manifestent sous forme de symptômes physiologiques ou psychologiques. Voici quelques signes révélateurs :
La solitude
On se sent isolé de sa famille, de ses amis et on a le sentiment d’être seul au monde.
L’insécurité
On se sent insécure en présence de gens avec qui on se sentait à l’aise. On peut croire que l’on est constamment jugé ou critiqué par les autres.
L’incapacité de se concentrer
Il devient difficile de se concentrer sur son travail, sur une tâche, etc.
Le désintéressement
On ne s’intéresse plus à ceux qui nous entourent ni à ce qui nous intéressait auparavant.
La fatigue et les troubles du sommeil
Bien que l’on se sente constamment fatigué, on n’arrive pas à trouver le sommeil.
Les pleurs et les sautes d’humeur
Le fait de pleurer souvent est un des symptômes les plus courants. On passe par des phases de grande joie à des phases d’abattement.
L’impatience et l’irritabilité
On peut sortir de ses gonds pour des raisons insignifiantes ou s’en prendre aux autres pour des peccadilles.
La nervosité
On ne peut rester sans rien faire, on se tourne les pouces, se ronge les ongles et on bouge constamment.
L’obsession du travail
On se réfugie dans le travail d’une façon désordonnée.
La compulsion
On ne peut s’abstenir de trop manger, boire, fumer ou de faire des achats d’une façon compulsive.
La perte d’appétit
La nourriture n’a plus d’attrait. On n’arrive plus à avaler quoi que ce soit.
La peur du silence
Le silence nous met dans un tel état que l’on éprouve le besoin de parler sans arrêt en présence de gens ou de laisser la radio ou la télévision en marche.
L’obsession de l’apparence
On focalise trop sur son apparence, sur le besoin d’entamer sans cesse des régimes, etc.
Finalement, on peut reconnaître que la vie puisse être stressante, sans que cela nous affecte trop. Il faut apprendre à respecter nos besoins et nos capacités afin de mieux contrôler le stress. Aucune personne n’est obligée de subir le stress et nous avons tous la capacité de le tenir en échec. Il ne tient qu’à nous de prendre les moyens pour l’éviter.
À lire :
– George, Mike, La Relaxation, Relâcher les tensions, Vaincre le stress, Libérer son esprit, Paris : Éditions Le Courrier du Livre, 2003
Pourtant le stress cause de grands dommages. Face à un danger imminent, la sécrétion hormonale et le niveau d’adrénaline augmentent considérablement, entraînant une irrigation moins importante du cerveau, tout en mettant les sens en alerte. Sous un stress quotidien, le corps réagit de la même façon mais l’état d’alerte, qui se transforme souvent en lutte intérieure, peut se prolonger indéfiniment. Cela peut causer des troubles physiques importants ou des désordres mentaux.
Les symptômes liés au stress varient beaucoup d’une personne à une autre et ils peuvent être déclenchés pour diverses raisons. Généralement, le stress se manifeste sous une forme de douleur qui indique que quelque chose doit cesser. La plupart du temps, lorsqu’on est stressé, un problème, même banal, peut sembler insurmontable tout comme une petite tâche peut porter au découragement. Certains se sentent continuellement épuisés, tandis que d’autres se créent des maladies imaginaires ou entrent dans des rages folles. Il ne faut jamais considérer le stress comme faisant partie du quotidien, ni comme un moyen de s’attirer la sympathie des autres.
La première étape pour combattre le stress est de reconnaître qu’il est la conséquence de notre mode de vie et de notre propre attitude. Lorsqu’on est trop exigent envers soi-même, tout ce que l’on fait peut être une cause de stress. On entend souvent les gens dire qu’ils travaillent mieux sous pression. Il y a là une part de vérité, mais lorsque la production d’adrénaline atteint un certain niveau, la pression entraîne inévitablement du stress. En tenant compte de nos limites, on peut réussir, mais en allant au-delà, on déclenche une vague de stress qui risque de nous emporter.
Les malaises dues au stress se manifestent sous forme de symptômes physiologiques ou psychologiques. Voici quelques signes révélateurs :
La solitude
On se sent isolé de sa famille, de ses amis et on a le sentiment d’être seul au monde.
L’insécurité
On se sent insécure en présence de gens avec qui on se sentait à l’aise. On peut croire que l’on est constamment jugé ou critiqué par les autres.
L’incapacité de se concentrer
Il devient difficile de se concentrer sur son travail, sur une tâche, etc.
Le désintéressement
On ne s’intéresse plus à ceux qui nous entourent ni à ce qui nous intéressait auparavant.
La fatigue et les troubles du sommeil
Bien que l’on se sente constamment fatigué, on n’arrive pas à trouver le sommeil.
Les pleurs et les sautes d’humeur
Le fait de pleurer souvent est un des symptômes les plus courants. On passe par des phases de grande joie à des phases d’abattement.
L’impatience et l’irritabilité
On peut sortir de ses gonds pour des raisons insignifiantes ou s’en prendre aux autres pour des peccadilles.
La nervosité
On ne peut rester sans rien faire, on se tourne les pouces, se ronge les ongles et on bouge constamment.
L’obsession du travail
On se réfugie dans le travail d’une façon désordonnée.
La compulsion
On ne peut s’abstenir de trop manger, boire, fumer ou de faire des achats d’une façon compulsive.
La perte d’appétit
La nourriture n’a plus d’attrait. On n’arrive plus à avaler quoi que ce soit.
La peur du silence
Le silence nous met dans un tel état que l’on éprouve le besoin de parler sans arrêt en présence de gens ou de laisser la radio ou la télévision en marche.
L’obsession de l’apparence
On focalise trop sur son apparence, sur le besoin d’entamer sans cesse des régimes, etc.
Finalement, on peut reconnaître que la vie puisse être stressante, sans que cela nous affecte trop. Il faut apprendre à respecter nos besoins et nos capacités afin de mieux contrôler le stress. Aucune personne n’est obligée de subir le stress et nous avons tous la capacité de le tenir en échec. Il ne tient qu’à nous de prendre les moyens pour l’éviter.
À lire :
– George, Mike, La Relaxation, Relâcher les tensions, Vaincre le stress, Libérer son esprit, Paris : Éditions Le Courrier du Livre, 2003
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mercredi 4 février 2009
La dépression
La dépression est un phénomène de plus en plus répandu de nos jours. La vie moderne exerce une telle pression que beaucoup de gens craquent sous cette pression. La première chose à faire, c’est d’arrêter de courir afin de comprendre ce qui se passe en nous. On peut avoir des idées préconçues sur la dépression, mais elles n’ont aucune utilité, car elles n’ont habituellement aucun rapport avec l’expérience directe.
Dans la dépression, on se retrouve dans un monde inconnu. On a le sentiment d’être différent des autres. Notre esprit lutte pour garder le contact avec ce qui se passe autour de nous. Des émotions intenses se manifestent : désespoir, manque d’estime de soi, tristesse profonde, etc. On a l’impression d’être seul. On a aussi l’impression que notre esprit fonctionne de travers. On a de la difficulté à former des pensées et même à prendre les plus simples décisions.
Le monde qui nous entoure nous apparaît menaçant. C’est comme si quelqu’un avait progressivement éteint les lumières jusqu’à l’obscurité complète. Tout autour de nous, on ne voit que la saleté et la pourriture ; le désespoir et la mort. On a l’impression de se trouver au fond de la mer, là où nulle lumière ne pénètre, où il est impossible de respirer et où s’exercent d’énormes pressions.
Si la dépression prend des aspects différents pour chacun de nous, elle comporte néanmoins de nombreux éléments constants. Ces éléments confirment qu’un processus physique est à l’œuvre. La dépression est bel et bien une maladie qui affecte le corps et l’esprit.
La dépression est une maladie de l’âme avant d’être une maladie du corps. En abordant la dépression d’une manière spirituelle, nous pouvons, non seulement, guérir notre âme souffrante, mais également notre corps physique. Beaucoup de gens se tournent vers la prière, ce qui peut s’avérer très efficace pour les croyants.
Toutefois, dans la dépression, tous les ancrages rassurants et confortables que nous possédons, ont disparu. Bien souvent, nous nous sentons à la dérive et incapables de croire en quoi que ce soit. Quels que soient nos efforts, il nous semble impossible de nous défaire de cette maladie.
La dépression n’est pas seulement un mal à l’âme ; elle est également une affliction du corps. Il s’ensuit habituellement une perte d’énergie, une lourdeur pénible, une tristesse et un chagrin qui s’infiltrent jusqu’à la moelle des os. Dans toutes ses fonctions, le corps ressent ce dépérissement.
Les gens qui vivent une dépression ont tendance à ralentir leurs activités physiques, ce qui s’avère salutaire pour ceux qu’un travail excessif a conduit à la dépression. Mais il ne faut pas oublier qu’un des besoins fondamentaux du corps, c’est celui de bouger. La marche peut s’avérer efficace pour lutter contre la dépression, puisqu’elle donne l’impression de reprendre possession de son corps, tout en oubliant ses tracas.
Une personne déprimée passe le plus clair de son temps dans l’attente. Elle se jette sur toutes choses susceptibles de mettre un terme à sa souffrance et met tous ses espoirs en elles. Dans cet état, elle reste prisonnière de ses attentes. Les attentes nous empêchent de vivre l’instant présent. Ne rien attendre implique d’avoir un esprit ouvert et de vivre l’instant présent. Lorsqu’on n’attend rien, on se prépare aux merveilles que chaque instant peut nous offrir.
Dans un état de dépression, il est difficile d’éprouver de la reconnaissance, car on ne ressent que souffrance et désespoir. Le ralentissement du rythme de vie nous offre pourtant l’opportunité d’exprimer un sentiment de gratitude envers la vie. Nous oublions trop souvent les merveilles que constitue notre univers, comme le plaisir des sens, le simple fait d’être en vie, etc. On peut s’efforcer d’éprouver ce sentiment de gratitude à tout moment. Il suffit de vivre pleinement ce que nous offre la vie.
La nature nous offre l’endroit par excellence pour nous régénérer car elle nous offre le merveilleux silence. Il est facile de méditer dans le silence. Lorsque le monde extérieur nous a rendus malades, c’est la terre qui peut nous guérir. Dans le silence, il est possible de trouver acceptation, amour et guérison. Les oiseaux se fichent pas mal de notre dépression et ils ne nous jugent pas. Le soleil, lui non plus, ne fait aucune différence entre la dépression et le bonheur. Il réchauffe les cœurs de tous les êtres vivants. L’essence thérapeutique de la nature s’avère un excellent remède contre la dépression. Sortez de votre demeure. Que ce soit dans un jardin, un parc, à la campagne, dans la forêt, efforcez-vous d’observer ce qui vous entoure. Écoutez les sons ; qu’il s’agisse du chant des oiseaux, du ruissellement de l’eau, du vent dans les feuilles, etc. N’étouffez pas ces bruits, ces émotions, ces sensations. Laissez-les s’exprimer comme s’il s’agissait de la plus merveilleuse musique au monde. Si cela est possible, essayez de pratiquer la méditation. Portez votre regard sur quelque chose de beau, comme une fleur, un arbre, un lac, etc. et tentez de vous en imprégner totalement, comme si vous étiez partie de cette chose.
***
« Si durant votre vie entière, la seule prière que vous disiez était "Merci", cela serait suffisant. »
Maître Eckhart
« Pour pouvoir être illuminé par toute chose, il faut enlever les barrières entre soi et les autres. »
Dogen Genjokoan
« Toutes les choses finiront par être libérées. Il n’est nul lieu où l’on puisse les tenir prisonnières. »
Sutra du Grand Trésor
« Si vous pouviez seulement vous contenter d’être ce que vous êtes, vous pourriez aller infiniment loin. »
Jidhhu Krishnamurti
« Si tu ne désires rien, tu seras satisfait dans n’importe quelle circonstance. »
Ryokan
« Renoncer à quelque chose, ce n’est pas l’abandonner, c’est reconnaître que toutes chose disparaît. »
Shunryu Suzuki Roshi
***
Sources :
Martin, Philip, La Voie Zen pour vaincre la dépression, Paris : J’ai lu, 2003
Nhat Hanh, Thich, Il n’y a ni mort, ni peur : une sagesse réconfortante pour la vie, Paris : La Table ronde, 2003
Thorp, Garry, Le Zen des petits riens : découvrir les bienfaits du Zen dans la vie de tous les jours, Paris : Marabout, 2007, c2002
Dans la dépression, on se retrouve dans un monde inconnu. On a le sentiment d’être différent des autres. Notre esprit lutte pour garder le contact avec ce qui se passe autour de nous. Des émotions intenses se manifestent : désespoir, manque d’estime de soi, tristesse profonde, etc. On a l’impression d’être seul. On a aussi l’impression que notre esprit fonctionne de travers. On a de la difficulté à former des pensées et même à prendre les plus simples décisions.
Le monde qui nous entoure nous apparaît menaçant. C’est comme si quelqu’un avait progressivement éteint les lumières jusqu’à l’obscurité complète. Tout autour de nous, on ne voit que la saleté et la pourriture ; le désespoir et la mort. On a l’impression de se trouver au fond de la mer, là où nulle lumière ne pénètre, où il est impossible de respirer et où s’exercent d’énormes pressions.
Si la dépression prend des aspects différents pour chacun de nous, elle comporte néanmoins de nombreux éléments constants. Ces éléments confirment qu’un processus physique est à l’œuvre. La dépression est bel et bien une maladie qui affecte le corps et l’esprit.
La dépression est une maladie de l’âme avant d’être une maladie du corps. En abordant la dépression d’une manière spirituelle, nous pouvons, non seulement, guérir notre âme souffrante, mais également notre corps physique. Beaucoup de gens se tournent vers la prière, ce qui peut s’avérer très efficace pour les croyants.
Toutefois, dans la dépression, tous les ancrages rassurants et confortables que nous possédons, ont disparu. Bien souvent, nous nous sentons à la dérive et incapables de croire en quoi que ce soit. Quels que soient nos efforts, il nous semble impossible de nous défaire de cette maladie.
La dépression n’est pas seulement un mal à l’âme ; elle est également une affliction du corps. Il s’ensuit habituellement une perte d’énergie, une lourdeur pénible, une tristesse et un chagrin qui s’infiltrent jusqu’à la moelle des os. Dans toutes ses fonctions, le corps ressent ce dépérissement.
Les gens qui vivent une dépression ont tendance à ralentir leurs activités physiques, ce qui s’avère salutaire pour ceux qu’un travail excessif a conduit à la dépression. Mais il ne faut pas oublier qu’un des besoins fondamentaux du corps, c’est celui de bouger. La marche peut s’avérer efficace pour lutter contre la dépression, puisqu’elle donne l’impression de reprendre possession de son corps, tout en oubliant ses tracas.
Une personne déprimée passe le plus clair de son temps dans l’attente. Elle se jette sur toutes choses susceptibles de mettre un terme à sa souffrance et met tous ses espoirs en elles. Dans cet état, elle reste prisonnière de ses attentes. Les attentes nous empêchent de vivre l’instant présent. Ne rien attendre implique d’avoir un esprit ouvert et de vivre l’instant présent. Lorsqu’on n’attend rien, on se prépare aux merveilles que chaque instant peut nous offrir.
Dans un état de dépression, il est difficile d’éprouver de la reconnaissance, car on ne ressent que souffrance et désespoir. Le ralentissement du rythme de vie nous offre pourtant l’opportunité d’exprimer un sentiment de gratitude envers la vie. Nous oublions trop souvent les merveilles que constitue notre univers, comme le plaisir des sens, le simple fait d’être en vie, etc. On peut s’efforcer d’éprouver ce sentiment de gratitude à tout moment. Il suffit de vivre pleinement ce que nous offre la vie.
La nature nous offre l’endroit par excellence pour nous régénérer car elle nous offre le merveilleux silence. Il est facile de méditer dans le silence. Lorsque le monde extérieur nous a rendus malades, c’est la terre qui peut nous guérir. Dans le silence, il est possible de trouver acceptation, amour et guérison. Les oiseaux se fichent pas mal de notre dépression et ils ne nous jugent pas. Le soleil, lui non plus, ne fait aucune différence entre la dépression et le bonheur. Il réchauffe les cœurs de tous les êtres vivants. L’essence thérapeutique de la nature s’avère un excellent remède contre la dépression. Sortez de votre demeure. Que ce soit dans un jardin, un parc, à la campagne, dans la forêt, efforcez-vous d’observer ce qui vous entoure. Écoutez les sons ; qu’il s’agisse du chant des oiseaux, du ruissellement de l’eau, du vent dans les feuilles, etc. N’étouffez pas ces bruits, ces émotions, ces sensations. Laissez-les s’exprimer comme s’il s’agissait de la plus merveilleuse musique au monde. Si cela est possible, essayez de pratiquer la méditation. Portez votre regard sur quelque chose de beau, comme une fleur, un arbre, un lac, etc. et tentez de vous en imprégner totalement, comme si vous étiez partie de cette chose.
***
« Si durant votre vie entière, la seule prière que vous disiez était "Merci", cela serait suffisant. »
Maître Eckhart
« Pour pouvoir être illuminé par toute chose, il faut enlever les barrières entre soi et les autres. »
Dogen Genjokoan
« Toutes les choses finiront par être libérées. Il n’est nul lieu où l’on puisse les tenir prisonnières. »
Sutra du Grand Trésor
« Si vous pouviez seulement vous contenter d’être ce que vous êtes, vous pourriez aller infiniment loin. »
Jidhhu Krishnamurti
« Si tu ne désires rien, tu seras satisfait dans n’importe quelle circonstance. »
Ryokan
« Renoncer à quelque chose, ce n’est pas l’abandonner, c’est reconnaître que toutes chose disparaît. »
Shunryu Suzuki Roshi
***
Sources :
Martin, Philip, La Voie Zen pour vaincre la dépression, Paris : J’ai lu, 2003
Nhat Hanh, Thich, Il n’y a ni mort, ni peur : une sagesse réconfortante pour la vie, Paris : La Table ronde, 2003
Thorp, Garry, Le Zen des petits riens : découvrir les bienfaits du Zen dans la vie de tous les jours, Paris : Marabout, 2007, c2002
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St-Louis (Jean-Claude)
vendredi 11 avril 2008
Les manipulateurs
Les manipulateurs savent se dissimuler sous différents masques dont ils se servent pour mieux manœuvrer leurs proches. Ils sont passés maîtres dans l’art de modifier ces masques selon les personnes, les situations et les buts visés. Ils peuvent être sympathiques ou dictateurs. Le manipulateur sympathique ne l’est que pour un certain temps. Lorsque nous touchons à son pouvoir ou à son territoire, il se transforme instantanément. Lorsqu’on lui refuse quelque chose, il devient ironique, sarcastique et même méchant.
Comment reconnaître un manipulateur ?
- Il culpabilise les autres, au nom d’un lien familial, d’une amitié, de l’amour, etc.
- Il reporte sa responsabilité sur les autres et se démet de ses propres responsabilités.
- Il ne communique pas clairement ses demandes.
- Il répond de façon évasive.
- Il change ses opinions, ses comportements, selon les personnes ou situations.
- Il invoque toutes sortes de raisons pour déguiser ses demandes.
- Il exige des autres la perfection et une réponse immédiate à ses besoins.
- Il met en doute la compétence, les qualités des autres ; il critique, dévalorise et juge.
- Il fait passer ses messages par d’autres au lieu de le faire lui-même directement.
- Il sème la zizanie, crée la suspicion, divise pour mieux régner.
- Il joue à la victime pour se faire plaindre.
- Il oublie les demandes des autres, après avoir promis de s’en occuper.
- Il utilise les principes moraux des autres pour ses besoins (notions de charité, etc.)
- Il menace de façon déguisée ou utilise le chantage.
- Il change carrément de sujet au milieu d’une conversation.
- Il évite ou fuit un entretien, une réunion importante.
- Il tente de démontrer sa supériorité et se moque de l’ignorance des autres.
- Il ment constamment.
- Il prêche le faux pour savoir le vrai et déforme les faits à son avantage.
- Il est égocentrique à l’extrême.
- Il est jaloux des autres.
- Il ne supporte pas les critiques le concernant et nie l’évidence.
- Il ne tient aucunement compte des besoins des autres.
- Il attend au dernier moment pour demander, exiger ou contraindre.
- Il dit une chose alors que son attitude et ses actes démontrent le contraire.
- Il utilise la flatterie pour obtenir ce qu’il veut.
- Il crée un sentiment de malaise chez les autres.
- Il prend tous les moyens pour atteindre ses buts au détriment des autres.
- Il force à faire des choses qu’une personne n’aurait pas faites de son plein gré.
- Il est constamment l’objet de discussions entre les gens qui le connaissent.
On peut qualifier de manipulateur celui qui possède une dizaine de ces caractéristiques. Il faut évidemment faire une distinction entre faire de la manipulation de temps à autres et être un véritable manipulateur. Il est possible de retrouver dans notre comportement trois ou quatre de ces caractéristiques sans que cela fasse de nous des manipulateurs. Un véritable manipulateur n’agit pas comme tout le monde. Il ne s’agit pas chez lui d’un comportement passager. Le manipulateur manipule car il ne peut faire autrement. Il s’agit pour lui d’un système de défense, souvent inconscient. Malgré les apparences, le manipulateur n’a pas confiance en lui. Il ne peut exister sans la présence des autres et se construit en dévalorisant les autres. Les besoins, les droits des autres, sont pour lui très secondaires. Il a besoin des autres comme un noyé a besoin de s’accrocher à une bouée. Ce n’est qu’en dévalorisant, en culpabilisant et en critiquant les autres, qu’il se valorise et se déresponsabilise.
Les buts du manipulateur
Le but premier du manipulateur est de tenter de faire reconnaître qu’il est plus intelligent, plus compétent, plus bon, plus généreux que les autres. Comment s’organise-t-il ? Il observe, teste, épie ou s’arrange pour relever les failles et les défauts des autres. De cette façon, il peut s’en démarquer lui-même. En relevant une faille chez l’autre, il ne peut qu’être différent, selon lui. On appelle cela le phénomène de projection. Le manipulateur reproche à l’autre des lacunes qui sont les siennes. C’est une logique courante qui amène à la conclusion suivante chez la victime : « S’il me reproche de l’être, il ne peut l’être lui-même ». C’est cette fausse évidence qui nous piège et nous déstabilise.
Comment devient-on manipulateur ?
Il s’agit d’un système de défense mis en place dès l’enfance. On ne devient pas manipulateur du jour au lendemain. Le mécanisme de défense du manipulateur est différent de tout autre mécanisme, en ce sens que la manipulation est systématiquement utilisée comme moyen de survie. Ce mécanisme devient automatique chez le manipulateur. Il devient son seul et unique mode ; le seul qui lui permette de communiquer. Un manipulateur forge sa personnalité dès l’enfance. Enfant manipulateur, il a commencé par noter les failles affectives de ses parents pour mieux les faire souffrir par la culpabilisation. Il a compris rapidement que ce moyen lui donnait du pouvoir sur eux. La plupart des manipulateurs ont été considérés, dès leur enfance, comme plus intelligents, plus malins que les autres enfants. Ils ont été des enfants-rois, trop admirés, trop gâtés, qui ont obtenu ce qu’ils voulaient en utilisant la manipulation. Ils ont évidemment conservé cette attitude en vieillissant.
Le manipulateur est-il conscient de l’être ?
Environ 20% des manipulateurs sont bien conscients de leur état et en jouissent, puisqu’ils confondent ce pouvoir avec de l’intelligence. Ils prennent plaisir à être désagréables, à déstabiliser et culpabiliser les autres. La plupart cependant, n’ont pas conscience des dégâts qu’ils causent. Ils ne réalisent pas les conséquences de leurs actes : dévalorisation, perte de confiance en soi, stress intense, destruction psychique avec répercussions sur les plans physiologiques et physiques. L’attitude du manipulateur est semblable à celle du paranoïaque : surestimation du moi, méfiance, susceptibilité, agressivité. Le manipulateur attribue aux autres les intentions persécutrices qui sont les siennes. Le manipulateur ne se remet jamais en question. Hormis quelques rares exceptions, le manipulateur n’est pas conscient de son attitude dévastatrice. Son égocentrisme est tellement puissant que ce seul facteur suffit à expliquer son ignorance des dommages qu’il cause.
Les dommages causé par un manipulateur
Un manipulateur est indéniablement un rongeur d’énergie. La victime dira : « Il me pompe toute mon énergie » ou « Il me rend malade par son attitude, ses remarques désobligeantes ». Un contact prolongé avec un manipulateur engendre un sentiment de culpabilité, d’anxiété, de peur ou de détresse. Ces sentiments s’installent et deviennent de plus en plus lourds avec le temps. Les conséquences sont multiples : dépression, angoisse, stress, maux de tête, troubles digestifs, nervosité, tensions musculaires, manque de sommeil, troubles cardiovasculaires, troubles cutanés, etc. À long terme, une maladie grave peut en résulter.
Les moyens pour contrer la manipulation
Pour éviter d’être détruit par un manipulateur, il est très important de se protéger. Il faut pour cela utiliser la technique, dite du brouillard, c’est-à-dire d’un mode de communication floue et superficielle consistant à ne pas s’engager. Il peut s’agir d’une réponse humoristique ou ironique, ou encore d’une réponse ferme de refus. Le manipulateur s’éloigne rapidement d’une personne insensible à son pouvoir. Il ne peut se sentir supérieur vis-à-vis d’un indifférent, puisque ce dernier ne réagit pas aux provocations, aussi subtiles soient-elles. Le manipulateur glisse complètement sur un indifférent. Le principe est de toujours répondre avec indifférence et de faire en sorte que le manipulateur le comprenne rapidement. Il est important de répondre du tac au tac, sans animosité, ni agressivité. Les principes sont les suivants :
- Faire des phrases courtes.
- Rester dans le floue.
- Utiliser des phrases toutes faites, des proverbes, etc.
- Utiliser le "on" régulièrement.
- Faire de l’humour si la situation le permet.
- Sourire, surtout en fin de phrase.
- Faire de l’auto-dérision.
- Rester poli.
- Ne pas entrer dans des discussions qui ne mènent à rien.
- Éviter l’agressivité.
- Ne pas tenter de se justifier, car c’est impossible avec un manipulateur.
- Faire de l’ironie, si le contexte le permet.
En bref, il faut faire en sorte que notre comportement soit celui d’un indifférent. Le contrôle de soi est important pour éviter tout débordement d’émotions négatives pour soi.
Voici quelques exemples de phrases courtes : a) C’est votre opinion ! b) Vous pouvez le penser, c’est votre droit ! c) C’est votre interprétation ! d) Prenez-le comme vous le voulez ! e) C’est une façon de voir ! f) Personne n’est parfait ! g) Ça peut arriver à tout le monde ! h) Je n’ai pas le don de voyant ! i) Chacun ses goûts ! j) Ne vous inquiétez pas pour moi ! k) Il ou elle a ses raisons ! l) On ne commencera pas à tomber dans les ragots ! etc. Des réponses courtes déstabilisent le manipulateur en ce sens qu’il ne peut jouer son jeu.
Conclusion
Il faut être conscient des dommages considérables causés par un manipulateur et il faut s’en protéger. À moins de vivre cloîtrés, nous allons rencontrer des manipulateurs au cours de notre vie. Ils sont heureusement peu nombreux et leur existence ne doit pas nous rendre méfiants vis-à-vis tout le monde. Sachons nous fier à notre instinct de survie et soyons à l’écoute de nos émotions. Puisque le manipulateur ne changera pas, à moins d’une thérapie, il est inutile de tenter de le changer soi-même. Il faut simplement se protéger sans créer de guerres inutiles et sans fin. Notre salut réside dans notre ferme détermination à ne jamais se faire manipuler par qui que ce soit.
Sources :
Abgrall, Jean-Marie, Tous manipulés, Tous manipulateurs, Paris : First, 2003
Ettori, Fernand et Pascal Génot, Manipulé, Moi ? Jamais ! Influence et manipulation dans la vie quotidienne, Paris : First, 2006
Goleman, Daniel, L’intelligence émotionnelle, Paris : J’ai lu, 2004, c1997
Lalord, François et Christophe André, Comment gérer les personnalités difficiles ? Paris : Odile Jacob, 1996
Nazare-Aga, Isabelle, Les manipulateurs sont parmi nous. Qui sont-ils ? Comment s’en protéger ? Montréal : Éditions de l’homme, 1997
Ruben, Douglas H., Le sentiment de culpabilité : dix étapes pour s’en libérer, Saint-Jean-de-Braye, France : Dangles, 1996
Thomas, Gordon, Enquête sur les manipulations mentales : les méthodes de la CIA et des terroristes, Paris : Albin Michel, c1989
Comment reconnaître un manipulateur ?
- Il culpabilise les autres, au nom d’un lien familial, d’une amitié, de l’amour, etc.
- Il reporte sa responsabilité sur les autres et se démet de ses propres responsabilités.
- Il ne communique pas clairement ses demandes.
- Il répond de façon évasive.
- Il change ses opinions, ses comportements, selon les personnes ou situations.
- Il invoque toutes sortes de raisons pour déguiser ses demandes.
- Il exige des autres la perfection et une réponse immédiate à ses besoins.
- Il met en doute la compétence, les qualités des autres ; il critique, dévalorise et juge.
- Il fait passer ses messages par d’autres au lieu de le faire lui-même directement.
- Il sème la zizanie, crée la suspicion, divise pour mieux régner.
- Il joue à la victime pour se faire plaindre.
- Il oublie les demandes des autres, après avoir promis de s’en occuper.
- Il utilise les principes moraux des autres pour ses besoins (notions de charité, etc.)
- Il menace de façon déguisée ou utilise le chantage.
- Il change carrément de sujet au milieu d’une conversation.
- Il évite ou fuit un entretien, une réunion importante.
- Il tente de démontrer sa supériorité et se moque de l’ignorance des autres.
- Il ment constamment.
- Il prêche le faux pour savoir le vrai et déforme les faits à son avantage.
- Il est égocentrique à l’extrême.
- Il est jaloux des autres.
- Il ne supporte pas les critiques le concernant et nie l’évidence.
- Il ne tient aucunement compte des besoins des autres.
- Il attend au dernier moment pour demander, exiger ou contraindre.
- Il dit une chose alors que son attitude et ses actes démontrent le contraire.
- Il utilise la flatterie pour obtenir ce qu’il veut.
- Il crée un sentiment de malaise chez les autres.
- Il prend tous les moyens pour atteindre ses buts au détriment des autres.
- Il force à faire des choses qu’une personne n’aurait pas faites de son plein gré.
- Il est constamment l’objet de discussions entre les gens qui le connaissent.
On peut qualifier de manipulateur celui qui possède une dizaine de ces caractéristiques. Il faut évidemment faire une distinction entre faire de la manipulation de temps à autres et être un véritable manipulateur. Il est possible de retrouver dans notre comportement trois ou quatre de ces caractéristiques sans que cela fasse de nous des manipulateurs. Un véritable manipulateur n’agit pas comme tout le monde. Il ne s’agit pas chez lui d’un comportement passager. Le manipulateur manipule car il ne peut faire autrement. Il s’agit pour lui d’un système de défense, souvent inconscient. Malgré les apparences, le manipulateur n’a pas confiance en lui. Il ne peut exister sans la présence des autres et se construit en dévalorisant les autres. Les besoins, les droits des autres, sont pour lui très secondaires. Il a besoin des autres comme un noyé a besoin de s’accrocher à une bouée. Ce n’est qu’en dévalorisant, en culpabilisant et en critiquant les autres, qu’il se valorise et se déresponsabilise.
Les buts du manipulateur
Le but premier du manipulateur est de tenter de faire reconnaître qu’il est plus intelligent, plus compétent, plus bon, plus généreux que les autres. Comment s’organise-t-il ? Il observe, teste, épie ou s’arrange pour relever les failles et les défauts des autres. De cette façon, il peut s’en démarquer lui-même. En relevant une faille chez l’autre, il ne peut qu’être différent, selon lui. On appelle cela le phénomène de projection. Le manipulateur reproche à l’autre des lacunes qui sont les siennes. C’est une logique courante qui amène à la conclusion suivante chez la victime : « S’il me reproche de l’être, il ne peut l’être lui-même ». C’est cette fausse évidence qui nous piège et nous déstabilise.
Comment devient-on manipulateur ?
Il s’agit d’un système de défense mis en place dès l’enfance. On ne devient pas manipulateur du jour au lendemain. Le mécanisme de défense du manipulateur est différent de tout autre mécanisme, en ce sens que la manipulation est systématiquement utilisée comme moyen de survie. Ce mécanisme devient automatique chez le manipulateur. Il devient son seul et unique mode ; le seul qui lui permette de communiquer. Un manipulateur forge sa personnalité dès l’enfance. Enfant manipulateur, il a commencé par noter les failles affectives de ses parents pour mieux les faire souffrir par la culpabilisation. Il a compris rapidement que ce moyen lui donnait du pouvoir sur eux. La plupart des manipulateurs ont été considérés, dès leur enfance, comme plus intelligents, plus malins que les autres enfants. Ils ont été des enfants-rois, trop admirés, trop gâtés, qui ont obtenu ce qu’ils voulaient en utilisant la manipulation. Ils ont évidemment conservé cette attitude en vieillissant.
Le manipulateur est-il conscient de l’être ?
Environ 20% des manipulateurs sont bien conscients de leur état et en jouissent, puisqu’ils confondent ce pouvoir avec de l’intelligence. Ils prennent plaisir à être désagréables, à déstabiliser et culpabiliser les autres. La plupart cependant, n’ont pas conscience des dégâts qu’ils causent. Ils ne réalisent pas les conséquences de leurs actes : dévalorisation, perte de confiance en soi, stress intense, destruction psychique avec répercussions sur les plans physiologiques et physiques. L’attitude du manipulateur est semblable à celle du paranoïaque : surestimation du moi, méfiance, susceptibilité, agressivité. Le manipulateur attribue aux autres les intentions persécutrices qui sont les siennes. Le manipulateur ne se remet jamais en question. Hormis quelques rares exceptions, le manipulateur n’est pas conscient de son attitude dévastatrice. Son égocentrisme est tellement puissant que ce seul facteur suffit à expliquer son ignorance des dommages qu’il cause.
Les dommages causé par un manipulateur
Un manipulateur est indéniablement un rongeur d’énergie. La victime dira : « Il me pompe toute mon énergie » ou « Il me rend malade par son attitude, ses remarques désobligeantes ». Un contact prolongé avec un manipulateur engendre un sentiment de culpabilité, d’anxiété, de peur ou de détresse. Ces sentiments s’installent et deviennent de plus en plus lourds avec le temps. Les conséquences sont multiples : dépression, angoisse, stress, maux de tête, troubles digestifs, nervosité, tensions musculaires, manque de sommeil, troubles cardiovasculaires, troubles cutanés, etc. À long terme, une maladie grave peut en résulter.
Les moyens pour contrer la manipulation
Pour éviter d’être détruit par un manipulateur, il est très important de se protéger. Il faut pour cela utiliser la technique, dite du brouillard, c’est-à-dire d’un mode de communication floue et superficielle consistant à ne pas s’engager. Il peut s’agir d’une réponse humoristique ou ironique, ou encore d’une réponse ferme de refus. Le manipulateur s’éloigne rapidement d’une personne insensible à son pouvoir. Il ne peut se sentir supérieur vis-à-vis d’un indifférent, puisque ce dernier ne réagit pas aux provocations, aussi subtiles soient-elles. Le manipulateur glisse complètement sur un indifférent. Le principe est de toujours répondre avec indifférence et de faire en sorte que le manipulateur le comprenne rapidement. Il est important de répondre du tac au tac, sans animosité, ni agressivité. Les principes sont les suivants :
- Faire des phrases courtes.
- Rester dans le floue.
- Utiliser des phrases toutes faites, des proverbes, etc.
- Utiliser le "on" régulièrement.
- Faire de l’humour si la situation le permet.
- Sourire, surtout en fin de phrase.
- Faire de l’auto-dérision.
- Rester poli.
- Ne pas entrer dans des discussions qui ne mènent à rien.
- Éviter l’agressivité.
- Ne pas tenter de se justifier, car c’est impossible avec un manipulateur.
- Faire de l’ironie, si le contexte le permet.
En bref, il faut faire en sorte que notre comportement soit celui d’un indifférent. Le contrôle de soi est important pour éviter tout débordement d’émotions négatives pour soi.
Voici quelques exemples de phrases courtes : a) C’est votre opinion ! b) Vous pouvez le penser, c’est votre droit ! c) C’est votre interprétation ! d) Prenez-le comme vous le voulez ! e) C’est une façon de voir ! f) Personne n’est parfait ! g) Ça peut arriver à tout le monde ! h) Je n’ai pas le don de voyant ! i) Chacun ses goûts ! j) Ne vous inquiétez pas pour moi ! k) Il ou elle a ses raisons ! l) On ne commencera pas à tomber dans les ragots ! etc. Des réponses courtes déstabilisent le manipulateur en ce sens qu’il ne peut jouer son jeu.
Conclusion
Il faut être conscient des dommages considérables causés par un manipulateur et il faut s’en protéger. À moins de vivre cloîtrés, nous allons rencontrer des manipulateurs au cours de notre vie. Ils sont heureusement peu nombreux et leur existence ne doit pas nous rendre méfiants vis-à-vis tout le monde. Sachons nous fier à notre instinct de survie et soyons à l’écoute de nos émotions. Puisque le manipulateur ne changera pas, à moins d’une thérapie, il est inutile de tenter de le changer soi-même. Il faut simplement se protéger sans créer de guerres inutiles et sans fin. Notre salut réside dans notre ferme détermination à ne jamais se faire manipuler par qui que ce soit.
Sources :
Abgrall, Jean-Marie, Tous manipulés, Tous manipulateurs, Paris : First, 2003
Ettori, Fernand et Pascal Génot, Manipulé, Moi ? Jamais ! Influence et manipulation dans la vie quotidienne, Paris : First, 2006
Goleman, Daniel, L’intelligence émotionnelle, Paris : J’ai lu, 2004, c1997
Lalord, François et Christophe André, Comment gérer les personnalités difficiles ? Paris : Odile Jacob, 1996
Nazare-Aga, Isabelle, Les manipulateurs sont parmi nous. Qui sont-ils ? Comment s’en protéger ? Montréal : Éditions de l’homme, 1997
Ruben, Douglas H., Le sentiment de culpabilité : dix étapes pour s’en libérer, Saint-Jean-de-Braye, France : Dangles, 1996
Thomas, Gordon, Enquête sur les manipulations mentales : les méthodes de la CIA et des terroristes, Paris : Albin Michel, c1989
samedi 23 juillet 2005
Le harcèlement moral
Une personne peut facilement en détruire une autre par le harcèlement moral. Cette façon d’agir se termine souvent par un meurtre psychique. L’attitude de la personne qui harcèle consiste à se poser comme victime et à culpabiliser l’autre. Il s’agit là d’un processus inconscient de destruction psychologique, constitué de paroles blessantes, d’insinuations, de critiques, de reproches, etc. La personne qui harcèle tente alors de s’élever en abaissant l’autre et ainsi, d’éviter tout conflit intérieur. Elle fait porter sur l’autre, la responsabilité de ce qui ne va pas dans le couple, la famille, le travail, les amitiés, etc. « Ce n’est pas moi, c’est l’autre ! » Donc, elle ne se sent nullement responsable. Il s’agit là de perversion morale.
On ne peut espérer de changement chez une personne qui harcèle, car elle est fixée dans un mode de relation avec les autres et elle ne se remet jamais en question. En aucun moment ! Il faut qu’elle rabaisse les autres pour acquérir l’estime d’elle-même. Ce genre de personne n’a aucune compassion, aucun respect pour ses victimes, car elle ne se sent jamais concernée par un problème. C’est toujours l’autre le ou la coupable.
La personne qui harcèle tente toujours de donner la meilleure image d’elle-même. Par son esprit critique, elle absorbe l’énergie de ceux et celles qui l’entourent, s’en nourrit et s’en régénère, tout en libérant son énergie négative. On peut décrire cette personne comme étant celle qui nous vide, physiquement et moralement, de toutes nos énergies vitales.
La personne qui harcèle est absolument incapable de reconnaître ses torts. Elle a de la difficulté à prendre des décisions dans la vie de tous les jours et a besoin que d’autres assument les responsabilités à sa place. Elle fuit la solitude et recherche le soutien et l’appui des autres, ce qui ne l’empêche nullement de les critiquer et de les rabaisser continuellement.
La personne qui harcèle joue souvent au moralisateur et se permet de donner, aux autres, des leçons sur la façon de bien se conduire.
Ses traits caractéristiques sont : l’orgueil, l’intolérance, l’obstination, la méfiance, la jalousie, l’esprit critique très développé.
Source :
Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien, Paris : La Découverte : Syros, 1999
On ne peut espérer de changement chez une personne qui harcèle, car elle est fixée dans un mode de relation avec les autres et elle ne se remet jamais en question. En aucun moment ! Il faut qu’elle rabaisse les autres pour acquérir l’estime d’elle-même. Ce genre de personne n’a aucune compassion, aucun respect pour ses victimes, car elle ne se sent jamais concernée par un problème. C’est toujours l’autre le ou la coupable.
La personne qui harcèle tente toujours de donner la meilleure image d’elle-même. Par son esprit critique, elle absorbe l’énergie de ceux et celles qui l’entourent, s’en nourrit et s’en régénère, tout en libérant son énergie négative. On peut décrire cette personne comme étant celle qui nous vide, physiquement et moralement, de toutes nos énergies vitales.
La personne qui harcèle est absolument incapable de reconnaître ses torts. Elle a de la difficulté à prendre des décisions dans la vie de tous les jours et a besoin que d’autres assument les responsabilités à sa place. Elle fuit la solitude et recherche le soutien et l’appui des autres, ce qui ne l’empêche nullement de les critiquer et de les rabaisser continuellement.
La personne qui harcèle joue souvent au moralisateur et se permet de donner, aux autres, des leçons sur la façon de bien se conduire.
Ses traits caractéristiques sont : l’orgueil, l’intolérance, l’obstination, la méfiance, la jalousie, l’esprit critique très développé.
Source :
Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien, Paris : La Découverte : Syros, 1999
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