vendredi 10 juillet 2009

Analyse du stress

Lorsqu’on analyse les causes du stress, on réalise que celles-ci ont beaucoup évolué au cours du dernier siècle. Les statistiques démontrent que malgré les nettes améliorations au niveau des conditions de travail, les gens travaillent de plus en plus et doivent faire face à un stress de plus en plus important. La société dans laquelle on vit nous oblige à penser davantage, à travailler plus fort et à réussir dans tout. Au nom du progrès, on s’est créé un nouvel état appelé le stress.

Pourtant le stress cause de grands dommages. Face à un danger imminent, la sécrétion hormonale et le niveau d’adrénaline augmentent considérablement, entraînant une irrigation moins importante du cerveau, tout en mettant les sens en alerte. Sous un stress quotidien, le corps réagit de la même façon mais l’état d’alerte, qui se transforme souvent en lutte intérieure, peut se prolonger indéfiniment. Cela peut causer des troubles physiques importants ou des désordres mentaux.

Les symptômes liés au stress varient beaucoup d’une personne à une autre et ils peuvent être déclenchés pour diverses raisons. Généralement, le stress se manifeste sous une forme de douleur qui indique que quelque chose doit cesser. La plupart du temps, lorsqu’on est stressé, un problème, même banal, peut sembler insurmontable tout comme une petite tâche peut porter au découragement. Certains se sentent continuellement épuisés, tandis que d’autres se créent des maladies imaginaires ou entrent dans des rages folles. Il ne faut jamais considérer le stress comme faisant partie du quotidien, ni comme un moyen de s’attirer la sympathie des autres.

La première étape pour combattre le stress est de reconnaître qu’il est la conséquence de notre mode de vie et de notre propre attitude. Lorsqu’on est trop exigent envers soi-même, tout ce que l’on fait peut être une cause de stress. On entend souvent les gens dire qu’ils travaillent mieux sous pression. Il y a là une part de vérité, mais lorsque la production d’adrénaline atteint un certain niveau, la pression entraîne inévitablement du stress. En tenant compte de nos limites, on peut réussir, mais en allant au-delà, on déclenche une vague de stress qui risque de nous emporter.

Les malaises dues au stress se manifestent sous forme de symptômes physiologiques ou psychologiques. Voici quelques signes révélateurs :

La solitude

On se sent isolé de sa famille, de ses amis et on a le sentiment d’être seul au monde.

L’insécurité

On se sent insécure en présence de gens avec qui on se sentait à l’aise. On peut croire que l’on est constamment jugé ou critiqué par les autres.

L’incapacité de se concentrer

Il devient difficile de se concentrer sur son travail, sur une tâche, etc.

Le désintéressement

On ne s’intéresse plus à ceux qui nous entourent ni à ce qui nous intéressait auparavant.

La fatigue et les troubles du sommeil

Bien que l’on se sente constamment fatigué, on n’arrive pas à trouver le sommeil.

Les pleurs et les sautes d’humeur

Le fait de pleurer souvent est un des symptômes les plus courants. On passe par des phases de grande joie à des phases d’abattement.

L’impatience et l’irritabilité

On peut sortir de ses gonds pour des raisons insignifiantes ou s’en prendre aux autres pour des peccadilles.

La nervosité

On ne peut rester sans rien faire, on se tourne les pouces, se ronge les ongles et on bouge constamment.

L’obsession du travail

On se réfugie dans le travail d’une façon désordonnée.

La compulsion

On ne peut s’abstenir de trop manger, boire, fumer ou de faire des achats d’une façon compulsive.

La perte d’appétit

La nourriture n’a plus d’attrait. On n’arrive plus à avaler quoi que ce soit.

La peur du silence

Le silence nous met dans un tel état que l’on éprouve le besoin de parler sans arrêt en présence de gens ou de laisser la radio ou la télévision en marche.

L’obsession de l’apparence

On focalise trop sur son apparence, sur le besoin d’entamer sans cesse des régimes, etc.

Finalement, on peut reconnaître que la vie puisse être stressante, sans que cela nous affecte trop. Il faut apprendre à respecter nos besoins et nos capacités afin de mieux contrôler le stress. Aucune personne n’est obligée de subir le stress et nous avons tous la capacité de le tenir en échec. Il ne tient qu’à nous de prendre les moyens pour l’éviter.

À lire :

– George, Mike, La Relaxation, Relâcher les tensions, Vaincre le stress, Libérer son esprit, Paris : Éditions Le Courrier du Livre, 2003