Dans mon jardin il y a un arbre
Un vieil acacia au tronc dédoublé
Dont l’écorce ridée a l’aspect d’un marbre
Craquelé par tant de chaleurs redoublées.
Il est orné d’une multitude de diamants
Où le jaune et le vert se marient au bleu
Ses branches fières caressent le firmament
Offrant à mes yeux un spectacle fabuleux.
Des tourterelles, des colibris et des moineaux
Enivrés par la séduisante fraîcheur du soir
Qui allume dans la ville les premiers fanaux
Chantent en choeur en me souhaitant bonsoir.
Les couleurs, tout à l’heure encore incendiaires
Laissent peu à peu la place aux gazouillis
Qui envahissent mon arbre devenu volière
Puis le jour disparaît par l’obscurité assailli.
Alors la nuit tombe comme un grand voile
Sur le désert et sur la ville qui se sont tus
Dans l’immensité du néant qui se dévoile
Reviennent la peur et les hommes qui tuent.
– Poème de Michaël Adam
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