mardi 1 juillet 2014

Tu voudrais

Tu voudrais que mes écrits soient teintés d’humour
Que mes vers soient empreints d’un soupçon de rose
Que je parle de ce qui est beau, de la vie et de l’amour
Car, me dis-tu, souvent mes strophes sont trop moroses.

Pourtant, tu le sais, lorsque toi et moi regardions les étoiles
Lorsque le présent et l’avenir qu’ensemble nous tissions
Autour de nous tramaient les fils d’argent de notre toile
C’est de beauté et d’amour que je te parlais - de ma passion.

Je riais avec toi lorsque tu faisais fondre notre solitude
Avec cette chaleur magique qui faisait du néant un soleil
J’étais heureux comme un enfant et je goûtais la plénitude
Après l’accalmie, lorsque la félicité mettait nos coeurs en éveil.

Aujourd’hui que nos effusions sont devenues tendresse
A l’heure où l’affection a remplacé les épanchements
Je n’oublie pas les propos que j’avais à ton adresse
Ni ce qui est beau, ni la vie et l’amour, ni mon attachement.

Mais perdu avec toi dans l’infini d’un bonheur avorté
Dans cette galaxie pleine de promesses et de rires illusoires
J’ai vu qu’il y a tellement peu, outre ce que tu m’as apporté
Que j’ai perdu l’envie de peindre en rose cette vie provisoire.

– Poème de Michaël Adam

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