Scruter
les abyssales langueurs
des escaliers d’acier bleui du temps
à la recherche d’un centre.
Faucher
les ombres vides
dans l’obscurité striée de rouge
d’une lamentable vie lamentée.
Renouveler l’œil
Désherber la lumière
dans une prairie de miroirs
Emplir ses bras de lointains clairs
Découvrir son rêve
d’un geste de la main
au cœur à corps ardent
des intervalles du silence
Toujours se hâter
car l’âge avançant,
la terre tourne plus vite...
... jusqu’au bout de l’envers.
– Poème de Jean-Louis MILLET