mardi 22 septembre 2009

L’amour fraternel

De toutes les formes d’amour, la plus importante, celle qui sous-entend toutes les autres, c’est l’amour fraternel. C’est cet amour dont nous parle le Christ lorsqu’il nous dit : "Aime ton prochain comme toi-même".

L’amour fraternel ne concerne pas uniquement ses frères et soeurs, il s’étend à tous les êtres vivants. À ce moment-là, il n’est pas seulement qu’une relation avec quelques personnes ; il consiste en une attitude, une orientation par laquelle on se sent relié au monde, comme faisant partie d’un tout.

Lorsqu’une personne n’aime que quelques-uns de ses proches et demeure indifférente vis-à-vis les autres, il ne s’agit pas d’amour fraternel, mais d’attachement. Si j’aime véritablement une personne, j’aime toutes les autres, j’aime le monde, j’aime la vie. Si je peux dire à une personne : "Je t’aime", je dois être capable de lui dire : "À travers toi, j’aime le monde et je m’aime également".

L’amour fraternel est un amour qui se vit entre gens égaux. Pour aimer ses semblables, il faut les considérer comme des égaux. Même si en tant qu’égaux, il y a des différences au niveau des besoins, ces besoins ne signifient pas que l’un soit puissant et l’autre, faible. Les aléas de la vie ne sont souvent qu’une condition transitoire.

L’amour que l’on porte à celui qui est faible, au pauvre ou à l’étranger, marque le début de l’amour fraternel. Aimer seulement ses proches, ses amis, ses compagnons de travail, n’est pas un accomplissement, car cela va de soi. L’amour fraternel ne commence réellement à s’épanouir que lorsqu’il concerne ceux qui ne remplissent aucune fonction à notre égard.

Dès qu’on se prend de compassion pour les faibles, les pauvres, les démunis, on s’ouvre à l’amour fraternel. Tout comme dans l’amour que l’on se porte à soi-même, on aime ceux qui ont besoin d’aide, les êtres fragiles, les déshérités, peu importe leur couleur de peau, leur nationalité, leur religion.

Aimer d’un amour fraternel, c’est être capable de considérer la terre comme son foyer et tous les êtres qui la peuplent, comme ses frères et soeurs. C’est ça l’amour fraternel !

– Billet de Jean-Claude St-Louis